Souvent le soleil se cachait derrière une nuée qui déformait son ovale et dont il jaunissait la bordure. In Search of Lost Time (French: À la recherche du temps perdu), also translated as Remembrance of Things Past, is a novel in seven volumes by Marcel Proust (1871–1922). Une autre personnalité de Combray que je reconnaissais aussi, virtuelle et prophétisée, dans la sculpture gothique de Saint-André-des-Champs c'était le jeune Théodore, le garçon de chez Camus. Après avoir lu les pages 250-277 : a) Résumez les sentiments du narrateur en un ou deux paragraphe(s). L'utilisation de la symbolique des fleurs n'échappe parfois pas aux poncifs, peut-être à dessein, comme pour l'ancolie, symbole de souffrance et de tristesse voire de folie, que Swann jaloux fixe à sa boutonnière[10],p.117. On retrouve plusieurs références à la musique avec entre autres la musique de Wagner (il est question dans Un amour de Swann de Tristan ou encore d'une saison à Bayreuth), la sonate de Vinteuil, la sonate au Clair de lune, de nombreux opéras-comiques, par exemple Une nuit de Cléopâtre de Victor Massé pour décrire les goûts des Verdurin ainsi que Saint François parlant aux oiseaux de Liszt joué au soirée donnée par la marquise de Saint-Euverte. Si le temps était mauvais dès le matin, mes parents renonçaient à la promenade et je ne sortais pas. (1) Les 7 tomes de “A la recherche du temps perdu” se présentent de la façon suivante : “Du côté de chez Swann”, “A l’ombre des jeunes filles en fleurs”, “Le côté de Guermantes”, “Sodome et Gomorrhe”, “La prisonnière”, “Albertine disparue” et “Le temps retrouvé”. Françoise envers la fille de cuisine...). Il est composé de trois parties, dont les titres sont : Proust commence à rédiger Combray de façon suivie fin mai, début juin 1909. Du côté de chez Swann, ou du côté des éoliennes? Le Chagrin et l'oubli | French+English: Albertine I, Nietzsche, Also sprach Zarathustra (Ainsi parlait Zarathoustra). Dès qu'il eut reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que lui donnait jadis sa tante à Combray, des pans entiers de sa mémoire ressuscitent, « comme dans ce jeu où les Japonais s’amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d’eau, de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s’étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables ». Created with Sketch. Marcel Proust Auteur du livre Du côté de chez Swann -1- Combray. Un rite familial lie le côté de Guermantes à l'heure du coucher, plus avancée W1 126e| père parlait toujours du côté de Méséglise comme de la plus belle vue d . L'une des premières scènes de Combray[13],p.14 est une scène de masturbation. Le narrateur parle de ses souvenirs du côté de Méséglise et du côté de Guermantes, ses descriptions sont, à mon avis, nostalgiques, mélancoliques, on dirait même qu’il y un une certaine tristesse. Selon Antoine Compagnon, "Combray, c’est en quelque sorte l’enfance perverse, celle-là même dont parle Freud, contemporain de l’auteur"[4]. Françoise sentait d'ailleurs si bien en lui un pays et un contemporain que, quand ma tante Léonie était trop malade pour que Françoise pût suffire à la retourner dans son lit, à la porter dans son fauteuil, plutôt que de laisser la fille de cuisine monter se faire « bien voir » de ma tante, elle appelait Théodore. C'est donc à travers les horaires des trains qu'il voit Balbec et surtout Venise. Il est question de sexualité dans Du côté de chez Swann. Souvent aussi nous allions nous abriter, pêle-mêle avec les saints et les patriarches de pierre sous le porche de Saint-André-des-Champs. C'est à l'occasion de la célèbre scène de la madeleine que le héros, à une époque bien plus tardive que celle du récit principal de Combray, va vivre sa première expérience de mémoire involontaire. Le côté de Méséglise, ou de chez Swann, et le côté de Guermantes[modifier]Le narrateur évoque ensuite les promenades quotidiennes effectuées du côté de Méséglise (ou de chez Swann) lorsque le temps était incertain, et du côté de Guermantes lorsque le beau temps le permettait. Il évoque ainsi les souvenirs de Combray (vécus par un deuxième « je », celui du héros), lieu de villégiature de son enfance. Site auteur de la fiche rando : Comite departemental du Tourisme d'Eure-et-Loir - Le côté de Méséglise … Ces deux côtés sont les gisements profonds de mon sol mental. Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin, à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. Ce succès restera isolé jusqu'au Temps retrouvé. LE 24/12/2012. Embed. Mais nous ressortions de notre abri, car les gouttes se plaisent aux feuillages, et la terre était déjà presque séchée que plus d'une s'attardait à jouer sur les nervures d'une feuille, et suspendue à la pointe, reposée, brillant au soleil, tout d'un coup se laissait glisser de toute la hauteur de la branche et nous tombait sur le nez. Elles ne se séparent point, elles ne vont pas à l'aventure pendant la rapide traversée, mais chacune tenant sa place attire à elle celle qui la suit et le ciel en est plus obscurci qu'au départ des hirondelles. Proust : un peu de temps à l'état pur (1/3) : du côté de Méséglise au côté de Guermantes. Un peu de vent faisait envoler un corbeau qui retombait dans le lointain, et, contre le ciel blanchissant, le lointain des bois paraissait plus bleu, comme peint dans ces camaïeux qui décorent les trumeaux des anciennes demeures. Mais qu'importait la pluie, qu'importait l'orage ! Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ». Accueil->bloc-notes->2015 - >2016 Proust A la recherche du temps perdu Du côté de chez Swann . Comme la promenade du côté de Méséglise était la moins longue des deux que nous faisions autour de Combray et qu'à cause de cela on la réservait pour les temps incertains, le climat du côté de Méséglise était assez pluvieux et nous ne perdions jamais de vue la lisière des bois de Roussainville dans l'épaisseur desquels nous pourrions nous mettre à couvert. Le sculpteur avait aussi narré certaines anecdotes relatives à Aristote et à Virgile de la même façon que Françoise à la cuisine parlait volontiers de saint Louis comme si elle l'avait personnellement connu, et généralement pour faire honte par la comparaison à mes grands-parents moins « justes ». zut ! Au-dessus de la porte, les saints, les rois-chevaliers une fleur de lys à la main, des scènes de noces et de funérailles, étaient représentés comme ils pouvaient l'être dans l'âme de Françoise. Le côté de Méséglise et son enseignement. Quand leur voyage semblait fini, quelques-unes, plus débiles, plus lentes, arrivaient encore. Sa véritable maîtresse, aux décisions impossibles à prévoir, aux ruses difficiles à déjouer, au bon coeur facile à fléchir, sa souveraine, son mystérieux et tout-puissant monarque n'était plus. Du côté de chez Swann (French Edition) - Kindle edition by Proust, Marcel. On trouve également de références moins fréquentes, mais tout de même importantes à des sujets tels que l'art théâtral - où Proust mêle aux noms d'acteurs réels tels que Sarah Bernhardt ou Edmont Got celui d'une actrice fictive, la Berma ; la gastronomie - avec la cuisinière Françoise[10] ; la psychologie - en particulier dans les réflexions sur l'amour et la jalousie maladive de Swann-; on trouve aussi des références bibliques - par exemple au Noli me tangere de l'Evangile selon Jean, XX, 17[6] ainsi que des références à l'antisémitisme en France autour de 1900 - par exemple à travers les propos de l' «ennuyeuse» et «méchante» marquise de Gallardon sur Swann. Si alors Françoise, remplie comme un poète d'un flot de pensées confuses sur le chagrin, sur les souvenirs de famille, s'excusait de ne pas savoir répondre à mes théories et disait : « Je ne sais pas m'esprimer », je triomphais de cet aveu avec un bon sens ironique et brutal digne du docteur Percepied ; et si elle ajoutait : « Elle était tout de même de la parentèse, il reste toujours le respect qu'on doit à la parentèse », je haussais les épaules et je me disais : « Je suis bien bon de discuter avec une illettrée qui fait des cuirs pareils », adoptant ainsi pour juger Françoise le point de vue mesquin d'hommes dont ceux qui les méprisent le plus dans l'impartialité de la méditation, sont fort capables de tenir le rôle, quand ils jouent une des scènes vulgaires de la vie. On retrouve une autre scène de masturbation dans Nom de pays: le nom[14], qui fait écho aux aveux de Gilberte à la fin d' Albertine disparue[13],p.2126. effet de chez nous par la même porte, quand on voulait aller d'un côté ou de l'autre : le côté de Méséglise-la-Vineuse, qu'on appelait aussi le côté de chez Swann* parce qu'on passait devant la propriété de M. Swann pour aller par là, et le côté de Guermantes. Le côté de Méséglise est associé au mauvais temps. Un parc de 8 à 12 mâts pourrait bientôt être implanté aux abords d’Illiers-Combray, sur les terres de Marcel Proust, en Eure-et-Loir. Le narrateur évoque ensuite les promenades quotidiennes effectuées du côté de Méséglise (ou de chez Swann) lorsque le temps était incertain, et du côté de Guermantes lorsque le beau temps le permettait. Le côté de Guermantes est associé au beau temps, au désir de vie mondaine (il rêve de pouvoir fréquenter un jour la duchesse de Guermantes) et à l'intelligence des sensations. Created with Sketch. Ces deux côtés sont les gisements profonds de mon sol mental. 2. Proust, M. - La Recherche : Du côté de chez Swann (1) - 1913 - p. 134 Mon père parlait toujours du côté de Méséglise comme de la plus belle vue de la plaine qu'il connût et du côté de Guermantes comme du type de paysage de rivière, je leur donnais, en les concevant ainsi comme deux C'est le côté des odeurs, surtout celle des aubépines que le narrateur apprécie énormément jusqu'à verser des larmes en leur disant adieu ; du désir charnel, et de l'échec de l'intelligence. Pendant les quinze jours que dura la dernière maladie de ma tante, Françoise ne la quitta pas un instant, ne se déshabilla pas, ne laissa personne lui donner aucun soin, et ne quitta son corps que quand il fut enterré. du côté de Villebon (Guermantes), car la promenade est longue et l'on rentre fort tard. zut ! Dans Combray, le narrateur raconte son enfance à Combray, sa relation avec sa mère dont il réclame la présence le soir avant de se coucher. Le Chagrin et l'oubli, 354 : Je me mis à lire la lettre de maman, A la recherche du temps perdu (Marcel Proust), 001 : [---- I ---- Combray] Longtemps, je me suis couché de bonne heure, 002 : À Combray, tous les jours dès la fin de l'après-midi, 003 : Ma seule consolation, quand je montais me coucher, 005 : Mais le seul d'entre nous pour qui la venue de Swann, 006 : Mais regrettant de s'être laissé aller à parler, 007 : L'angoisse que je venais d'éprouver, 008 : Maman passa cette nuit-là dans ma chambre, 010 : Combray de loin, à dix lieues à la ronde, 011 : La cousine de mon grand-père – ma grand'tante, 012 : Je n'étais pas avec ma tante depuis cinq minutes, 013 : Pendant que ma tante devisait ainsi avec Françoise, 015 : En rentrant de la messe, nous rencontrions souvent M. Legrandin, 017 : Sur la table, il y avait la même assiette de massepains, 018 : Aussi je n'entrais plus dans le cabinet de repos maintenant fermé, 019 : Cette obscure fraîcheur de ma chambre, 020 : Quelquefois j'étais tiré de ma lecture, 022 : Un jour, ayant rencontré dans un livre de Bergotte, 024 : Le curé avait tellement fatigué ma tante, 025 : Quand je dis qu'en dehors d'événements très rares, 027 : À cette heure où je descendais apprendre le menu, 028 : Hélas ! Assis dans le petit salon, où j'attendais l'heure du dîner en lisant, j'entendais l'eau dégoutter de nos marronniers, mais je savais que l'averse ne faisait que vernir leurs feuilles et qu'ils promettaient de demeurer là, comme des gages de l'été, toute la nuit pluvieuse, à assurer la continuité du beau temps ; qu'il avait beau pleuvoir, demain, au-dessus de la barrière blanche de Tansonville, onduleraient, aussi nombreuses, de petites feuilles en forme de coeur ; et c'est sans tristesse que j'apercevais le peuplier de la rue des Perchamps adresser à l'orage des supplications et des salutations désespérées ; c'est sans tristesse que j'entendais au fond du jardin les derniers roulements du tonnerre roucouler dans les lilas. Chaque année, le jour de notre arrivée, pour sentir que j’étais bien à Combray, je montais le retrouver qui courait dans les sayons et me faisait courir à sa suite. Quatre extraits de Combray parurent dans Le Figaro entre mars 1912 et mars 1913[1]. Je suis sûr que dans un livre – et en cela j'étais bien moi-même comme Françoise – cette conception du deuil d'après la Chanson de Roland et le portail de Saint-André-des-Champs m'eût été sympathique. Il était loin le temps où, quand nous avions commencé à venir passer nos vacances à Combray, nous possédions autant de prestige que ma tante aux yeux de Françoise. » (Marcel Proust, Du côté de chez Swann) Le village de Méréglise, de « menhir » et « église » est devenue Méséglise dans l’œuvre de Proust. Que cette église était française ! ». À cette partie fait écho la partie « Noms de pays : le pays » de À l'ombre des jeunes filles en fleurs. Devant nous, dans le lointain, terre promise ou maudite, Roussainville, dans les murs duquel je n'ai jamais pénétré, Roussainville, tantôt, quand la pluie avait déjà cessé pour nous, continuait à être châtié comme un village de la Bible par toutes les lances de l'orage qui flagellaient obliquement les demeures de ses habitants, ou bien était déjà pardonné par Dieu le Père qui faisait descendre vers lui, inégalement longues, comme les rayons d'un ostensoir d'autel, les tiges d'or effrangées de son soleil reparu. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d'autres plus récents ; peut-être parce que de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s'était désagrégé ; les formes - et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son plissage sévère et dévot - s'étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d'expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Le côté de Méséglise, ou de chez Swann, et le côté de Guermantes [modifier] Le narrateur évoque ensuite les promenades quotidiennes effectuées du côté de Méséglise (ou de chez Swann) lorsque le temps était incertain, et du côté de Guermantes lorsque le beau temps le permettait. Pour la chanson de Dave sortie en 1975, voir, Mémoire volontaire et mémoire involontaire, Le côté de Méséglise ou de chez Swann et le côté de Guermantes, Des liens entre la pensée freudienne et celle de Proust, « comme dans ce jeu où les Japonais s’amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d’eau, de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s’étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables », Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste, Longtemps, je me suis couché de bonne heure, http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/proust-marcel-du-cote-de-chez-swann-version-2.html, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Du_côté_de_chez_Swann&oldid=176596775, Article manquant de références depuis juillet 2018, Article manquant de références/Liste complète, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Page pointant vers des bases relatives à la musique, Portail:Littérature française ou francophone/Articles liés, Portail:Littérature française/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Parmi les nombreuses éditions existantes, l'édition en tirage limité en 2013 et 2016 par les éditions Gallimard des premières épreuves corrigées à la main par Proust de 1913 sont particulièrement remarquables avec les « paperoles » collées pour prolonger les additions, et reproduites à l’identique (format, couleur, traces de colle, dépliants). L'auteur se consacre alors au récit de la vie de la famille du narrateur, de ses domestiques et des habitants de Combray, donnant lieu à des peintures de personnages pleins d'humour (le snobisme de l'ingénieur Legrandin, la cruauté de Françoise envers la fille de cuisine...). Les Chemins de la philosophie. Le côté de Méséglise (inspiré par le village de Méréglise, près d'Illiers), sur le chemin duquel on passe par Tansonville où habite Swann, qui est un ami de la famille du narrateur, qui a hérité de la propriété de son père, qui aperçoit dans leur parc sa fille, Gilberte accompagnée de sa mère et d'un homme qu'il ne sait pas encore être le baron de Charlus. En pratique : Quelles sources sont attendues ? En avant, donc, pour le côté de Méséglise-la-Vineuse, que les cartes routières du XXIe siècle persistent à connaître sous le nom de Méréglise. C'est de ce côté qu'il observe la scène de saphisme et de sadisme entre la fille de Vinteuil et son amie ; c'est de ce côté que Gilberte Swann lui adresse un geste obscène. « Noms de pays : le nom » évoque les rêveries du narrateur, ses envies de voyage, lui à qui la maladie interdit jusqu'à une sortie au théâtre. Comme Proust l'écrit lui-même à propos de la dédicace à Gaston Calmette en début d'ouvrage, "Il est possible qu'à cause de l'extrême indécence de cet ouvrage, je ne maintienne pas cette dédicace"[15]. Çà et là au loin dans la campagne que l'obscurité et l'humidité faisaient ressembler à la mer, des maisons isolées, accrochées au flanc d'une colline plongée dans la nuit et dans l'eau, brillaient comme des petits bateaux qui ont replié leurs voiles et sont immobiles au large pour toute la nuit. Plusieurs personnages renvoient à des figures ou des œuvres littéraires avec entre autres le personnage de Bergotte, des références à Saint-Simon[10], à l'enfer de Dante à propos d'un nénuphar[9] ou encore à Labiche[10]. On sentait que les notions que l'artiste médiéval et la paysanne médiévale (survivant au XIXe siècle) avaient de l'histoire ancienne ou chrétienne, et qui se distinguaient par autant d'inexactitude que de bonhomie, ils les tenaient non des livres, mais d'une tradition à la fois antique et directe, ininterrompue, orale, déformée, méconnaissable et vivante. L'été, le mauvais temps n'est qu'une humeur passagère, superficielle, du beau temps sous-jacent et fixe, bien différent du beau temps instable et fluide de l'hiver et qui, au contraire, installé sur la terre où il s'est solidifié en denses feuillages sur lesquels la pluie peut s'égoutter sans compromettre la résistance de leur permanente joie, a hissé pour toute la saison, jusque dans les rues du village, aux murs des maisons et des jardins, ses pavillons de soie violette ou blanche. Sa fréquentation chez les Verdurin de celle qui sera sa femme, Odette, et surtout sa jalousie maladive sont les thèmes de cette partie. Comme la promenade du côté de Méséglise était la moins longue des deux que nous faisions autour de Combray et qu'à cause de cela on la réservait pour les temps incertains, le climat du côté de Méséglise était assez pluvieux et nous ne perdions jamais de vue la lisière des bois de Roussainville dans l'épaisseur desquels nous pourrions nous mettre à couvert. Dans ce clivage narratif Cette ressemblance, qui insinuait dans la statue une douceur que je n'y avais pas cherchée, était souvent certifiée par quelque fille des champs, venue comme nous se mettre à couvert, et dont la présence, pareille à celle de ces feuillages pariétaires qui ont poussé à côté des feuillages sculptés, semblait destinée à permettre, par une confrontation avec la nature, de juger de la vérité de l'oeuvre d'art. Quand on voulait aller du côté de Méséglise, on sortait (pas trop tôt et même si le ciel était couvert, parce que la promenade n’était pas bien longue et n’entraînait pas trop) comme pour aller n’importe où, par la grande porte de la maison de ma tante sur la rue du Saint-Esprit. Les deux côtés . Cet automne-là, tout occupés des formalités à remplir, des entretiens avec les notaires et avec les fermiers, mes parents, n'ayant guère de loisir pour faire des sorties que le temps d'ailleurs contrariait, prirent l'habitude de me laisser aller me promener sans eux du côté de Méséglise, enveloppé dans un grand plaid qui me protégeait contre la pluie et que je jetais d'autant plus volontiers sur mes épaules que je sentais que ses rayures écossaises scandalisaient Françoise, dans l'esprit de qui on n'aurait pu faire entrer l'idée que la couleur des vêtements n'a rien à faire avec le deuil et à qui d'ailleurs le chagrin que nous avions de la mort de ma tante plaisait peu, parce que nous n'avions pas donné de grand repas funèbre, que nous ne prenions pas un son de voix spécial pour parler d'elle, que même parfois je chantonnais. Il évoque ses premières lectures, notamment François le Champi de George Sand. Aussi le côté de Méséglise et le côté de Guermantes restent-ils pour moi liés à bien des petits événements de celle de toutes les diverses vies que nous menons parallèlement, qui est la plus pleine de péripéties, la plus riche en épisodes, je veux dire la vie intellectuelle. Lors de la première rencontre du narrateur avec Gilberte, le texte dit : « La haie laissait voir à l'intérieur du parc une allée bordée de jasmins, de pensées et de verveines entre lesquelles des giroflées ouvraient leur bourse fraîche, du rose odorant et passé d'un cuir ancien de Cordoue, tandis que sur le gravier un long tuyau d'arrosage peint en vert, déroulant ses circuits, dressait, aux points où il était percé, au-dessus des fleurs dont il imbibait les parfums, l'éventail vertical et prismatique de ses gouttelettes multicolores. Comment ajouter mes sources ? Cherchant à exprimer son ravissement devant la mare de Monjouvain, le héros ne parvient qu'à une éjaculation verbale « zut ! Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir. Ce parallélisme souligne la déception naissant de la confrontation du rêve à la réalité brute. On y trouve une description de l'église de Combray[9] qui donne à l'écrivain l'occasion d'évoquer la cathédrale de Chartres ou encore celle de Reims[10] ou encore des allusions critiques à Viollet-le-Duc[9]. »[1]. W1 126j| menade , mais une fois du côté de Méséglise , une fois du côté de Guerma . Le « je » du narrateur fait l'ouverture et la fermeture de « Combray » (mais de la Recherche aussi bien), il convoque le « je » du héros aux différentes époques de sa vie. Aussi dans la première version du Cahier 4, le côté de Méséglise ne reçoit-il que quelques lignes: c'est le côté des promenades heureuses, sans «histoires», simple pendant au côté de Villebon-Guermantes, côté du drame. W1 127a| Quand on voulait aller du côté de Méséglise , on sortait ( pas trop tôt . Le passage en question va comme suit : « Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Comme le reste de l'œuvre, la narration se fait à la première personne, mais puisque les évènements décrits se déroulent avant la naissance du narrateur, celui-ci raconte forcément le récit à la troisième personne. Et tandis que la promenade du côté de Méséglise est une errance sans but, celle qui conduit du côté de Guermantes est un chemin bien balisé, puisqu’on y suit le cours d’une rivière, la Vivonne : « Le plus grand charme du côté de Guermantes, c'est qu’on y avait presque tout le temps à côté de soi le cours de … Use features like bookmarks, note taking and highlighting while reading Du côté de chez Swann (French Edition). Return to Article Details Du côté de Méséglise: Les métamorphoses du regard Marcel Proust: Du Côté de chez Swann Du côté de Méséglise: Les métamorphoses du regard Marcel Proust: Du Côté de … Un amour de Swann est un roman dans l'œuvre. Et bien qu'à deux reprises[6],p.291 et 292, le narrateur utilise « je » en se rappelant les faits de ses relations avec Odette et Swann, cette partie du roman tient tout de même une place à part dans la Recherche. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Ils n'étaient qu'une mince tranche au milieu d'impressions contiguës qui formaient notre vie d'alors ; le souvenir d'une certaine image n'est que le regret d'un certain instant ; et les maisons, les routes, les avenues, sont fugitives, hélas, comme les années. Mais dès que Françoise était auprès de moi, un démon me poussait à souhaiter qu'elle fût en colère, je saisissais le moindre prétexte pour lui dire que je regrettais ma tante parce que c'était une bonne femme, malgré ses ridicules, mais nullement parce que c'était ma tante, qu'elle eût pu être ma tante et me sembler odieuse, et sa mort ne me faire aucune peine, propos qui m'eussent semblé ineptes dans un livre. » Marcel Proust (À la Recherche du temps perdu, Du Côté de chez Swann) C'est aussi dans « Combray » qu'apparaît le personnage de Swann et c'est dans cette partie de l'ouvrage, que naît la fascination du narrateur pour les Guermantes qui ne le quittera qu'une fois qu'il aura pénétré ce milieu qui lui semble si inaccessible et merveilleux. Le côté de Méséglise est un circuit de randonnée situé sur la commune de Illiers-Combray en Eure-et-Loir (28). On trouve des références aux mondanités ainsi qu'une description de la bourgeoisie, notamment dans les passages où la fictive duchesse de Guermantes côtoie la princesse de Sagan et où Swann est présenté comme « héritier d'une famille de riche et bonne bourgeoisie où s'étaient conservés héréditairement, tout prêts à être mis à son service dès qu'il le souhaitait, la connaissance des "bonnes adresses" et l'art de savoir bien faire une commande»[1].