"Le Nouvel Observateur, un œil, un leader" dans la, "Françoise Giroud: "L'Express est insubmersible", dans LEXPRESS du 3 juin 1999, Philippe Boegner, Presse, argent, liberté, Fayard, 1969, "L'armée française dans la guerre d'Indochine (1946-1954): adaptation ou inadaptation?" L'espace médiatique sera aussi dominé par l'interventionnisme d'un autre général De Lattre de Tassigny, qui en octobre 1951 voyage jusqu'à Rome pour convaincre personnellement le pape Pie XII de recadrer les évêques et notables catholiques du Viêt-nam, qu'il juge trop indulgents envers le Vietminh[34], après avoir mis en place à Saïgon un contrôle envahissant des médias. nécessaire] car exposées à une censure assez imprévisible, en particulier les chansons « Quand un soldat », écrite par Francis Lemarque en février 1952 et immédiatement chantée par Yves Montand [177] et « Le Déserteur » de Boris Vian composé en février 1954 avec l’arrangeur et ancien G.I. Plusieurs milliers d'indépendantistes sont tués, et c'est le début de la guerre d'Indochine. Le reporter Jean Lartéguy, futur Prix Albert-Londres (1955)[50], est aussi un ex-militaire devenu correspondant de Paris-Presse. Les titres d'articles publiés de 1950 à 1953 par le nouvel hebdo annoncent la couleur: « Détruire le Vietnam c'est détruire la France », souligne Claude Bourdet, tandis que Gilles Martinet dénonce le « bluff indochinois » et Roger Stéphane « les combats douteux de la France »[94]. En février 1950, François Mauriac lui reproche des articles soutenant le refus des cheminots de charger du matériel militaire[89]. Environ 60 % des prisonniers [192] ne reviendront jamais. Par ailleurs, pendant la Seconde Guerre mondiale, l'état-major allié (américain) en Asie avait décidé en 1942 de séparer l'Indochine en deux zones géographiques de combat, étant entendu que le Nord du 16e parallèle sera occupé par les Chinois nationalistes de Tchang Kaï-chek et le Sud du 16e parallèle par les Britanniques. Ensuite, le Việt Minh conserve les captifs dans des camps en Haute région. 56La guerre d’Indochine est donc une guerre aux multiples facettes qu’il est bien difficile de faire entrer dans une catégorie. La guerre d’Indochine fit plus de 500 000 victimes[15] et fut suivie par la guerre du Viêt Nam (1955-1975). Quallions-nous faire, et quavons-nous fait, en Indochine ? Le Monde et Franc-Tireur[131] rapportent que dès avril 1948 que dix de ses militants sont poursuivis devant la 17e chambre correctionnelle en raison d'une affiche " contre la guerre d'Indochine, et défendus par l'avocat gaulliste de gauche David Rousset qui les a connu dans la Résistance[166]. À partir de 1950, les principaux dirigeants du PCF écrivent dans L'Humanité contre la guerre d'Indochine: Étienne Fajon, Marcel Cachin[58], Jacques Duclos et le numéro trois André Marty, grand spécialiste des questions coloniales au PCF jusqu'à son éviction, en 1952[58] comme d'autres grands résistants anticolonialistes, Auguste Lecoeur qui organisa des manifestations régionales dès juin 1949[147],[148], Georges Guingouin, qui avait refusé de partir en mission en Indochine[149] comme beaucoup d'officiers issus de la Résistance FTP que l'armée pressait d'accepter[150] et Charles Tillon, qui avait tenté d'accueillir plus chaleureusement le Vietminh en 1946[133]. © Wikimedia Commons, DP. Dès 1956, Le Monde devient propriétaire de son immeuble rue des Italiens et en 1960 sa diffusion s'envole, triplant en 10 ans pour atteindre 347 783 en 1971, puis près de 500 000 à la fin des années 1970[81]. : une histoire de l'Agence France-Presse (1944-1990)" par Bernard Ullmann, Jean Huteau 1991, "L’AFP, une entreprise unique, des origines à l’histoire de son statut d’exception, 1832-2015" par Jade Azzoug-Montane, Thèse de doctorat de l'Université Paris-Saclay préparée à l’Université de Versailles, Saint-Quentin-En-Yvelines, "Le monde en direct : De Charles-Louis Havas à l'AFP, deux siècles d'histoire" par Xavier Baron, aux éditions La Découverte, 2020, "L'Agence France-Presse en guerre d'Algérie" par Barbara Vignaux, dans la revue d'histoire. Les difficultés financières de ces deux hebdomadaires n'apparaitront qu'après l'été 1962: la fin des guerres coloniales fait perdre des lecteurs[99]. « La guerre d’Indochine était tellement impopulaire que l’Etat n’a pas voulu mettre beaucoup d’argent dans nos logements », témoigne, amère, Francine Gerlach, 60 ans, née d’un militaire français jamais connu et d’une Vietnamienne. Elle aboutit en 1973 au retrait militaire américain (Accords de paix de Paris), et en 1975, à une victoire complète du Nord-Viêt Nam et du communisme dans cette partie de l'Asie, avec l'absorption par le Nord-Viêt Nam de la république du Viêt Nam du Sud. Durant la première, entre 1946 et 1949, le Việt Minh applique une guérilla meurtrière. Et quand Charles Tillon est écarté de son ministère en janvier 1947, Maurice Thorez intime aux parlementaires du PCF d'aplaudir la déclaration du Président du conseil qui rend hommage aux militaires responsables de ce bombardement. > Lancer une recherche avancée . En l'absence de consensus dans la classe politique, et même entre partis au pouvoir, des militaires improvisent et imposent très vite un agenda médiatique calqué sur leurs propres priodités, d'abord l'amiral d'Argenlieu, fermement opposé à l'Indépendance et au Vietminh puis de Lattre. Pendant la guerre, Vivent les dockers de Robert Ménégoz sorti en juin 1950, qui filme les grèves contre la guerre, à Dunkerque, Rouen Saint-Nazaire, Marseille, Nice, La Pallice, Bordeaux, Cherbourg, Brest et Tunis[176] avec des images dérobées des cercueils des soldats français est interdit par la censure[176]. Comme Bodard, il devient très proche du général De Lattre[51], arrivé fin 1950, qui pense que le conflit « se gagnera d'abord avec le soutien de l'opinion publique » et créé donc un "camp de presse"[52] où « d'âpres marchandages ont lieu dans le bureau des censeurs »[52], qui « raturent, coupent »[52]. C'est pour l'aider dans cette cause que JJSS créé L'Express, rejoint par Françoise Giroud, jeune directrice de la rédaction d'Elle. En 1947, D'Argenlieu obtient aussi le renvoi en France de Jacques Dauphin, après lui avoir reproché des dépêches pas assez valorisantes pour l'armée[62] puis celui du directeur du bureau Pierre Norgeu, au prétexte d'une erreur du desk parisien dans une dépêche sur ses projets personnels[62], qui aurait pu gêner celui de créer un service en anglais sur l'Indochine, finalement jamais abouti. « Chronologie : Des années fastes au déclin ». L'autre facteur important réside dans le fait que la France imposait un régime économique et politique très dur aux populations locales, ce qui a aggravé leur mécontentement. Guerre d'Indochine : 1946-1954, résumé, morts, dates du conflit; Régime de Vichy : résumé, dates, composition du régime de collaboration; Seconde Guerre mondiale : dates, résumé de la guerre 1939-1945; Débarquement de Normandie : 6 juin 1944, le D-Day les Alliés débarquent; Guerre de Corée : causes, conséquences et dates du conflit Elle a jeté les bases de la future guerre du Viet Nâm. See more ideas about First indochina war, Vietnam war, French foreign legion. L'année suivante, en 1946, c'est le grand quotidien américain Chicago Tribune qui compare ces exactions à celles des nazis[45],[46], tandis que la presse belge souligne que la Légion envoie en Indochine les anciens de l'Afrikakorps[47]. Elle était constituée par le Canada, la Pologne et l'Inde. Parmi eux Les Dockers de Georges Bauquier, et son inscription Pas un bateau pour l'Indochine et La Riposte, vaste fresque épique de 2,20 × 3 mètres, peinte en 1950 par Boris Taslitzky, probablement inspirée d'articles de presse[182], qui représente les dockers de Port-de-Bouc, repoussant les assauts des CRS et des chiens policiers, avec une Marianne brandissant le drapeau républicain. Un peu moins de la moitié de l'opinion publique française[29] est tout d'abord restée « dans l'expectative » concernant cette guerre, menée sans rappel du contingent, contrairement à ce qui se passera en 1956 en Algérie, dans des régions éloignées, et en l'absence de couverture de presse indépendante, selon la synthèse de Jean-Pierre Rioux, se fondant notamment sur les travaux de Charles-Robert Ageron, d'Alain Ruscio et les sondages de l'IFOP de la période[29]. Certains otages, comme l'administrateur colonial René Moreau capturé en 1946, sont gardés prisonniers durant huit ans. Avec l’afflux de matériels militaires des deux côtés, les combats se sont évidemment intensifiés. L'Indochine est un ensemble de provinces asiatiques qui faisaient partie de l'empire colonial français. Paramaters: Journal of the US Army War College. Ils vont influencer les journalistes, qui écrivent contre la Guerre d'Indochine, malgré les pressions de l'armée, crééent de nouveaux journaux ou inventent des statuts protégeant l'indépendance des titres existants. En baisse ensuite, il perd un tiers de ses lecteurs, pour retomber à 355 000 exemplaires en 1960 puis 289 000 en 1976. En 1953-1954, ce financement monta à 785 M$ soit 41 % de l'effort de guerre. En 1955-1956, quand la constestation anti-colonialiste reprendra, cette fois sur l'Algérie, plusieurs de ceux qui avaient combattu la guerre d'Indochine sont déjà asphyxiés financièrment. Claude Bellanger, Jacques Godechot, Perre Guiral et Fernand Terrou, "Journal du septennat, 1947-1954: 1953-1954, éditée par, "Une fiscalité pour la croissance: La direction générale des impôts et la politique fiscale en France de 1948 à la fin des années 1960" par Frédéric Tristram, Institut de la gestion publique et du développement économique, 2013, Le tirage cumulé passant de 4,49 millions à 3,79 millions puis 3,67 millions en 1950, avec un également un "trou d'air" du quotidien communiste, "L'âge d'or de la corruption parlementaire" par Jean-Yves Mollier, Place des éditeurs, 2018, Franpar veut dire "France-Soir, Paris-Presse-l'Intransigeant, Images et Archives de militants, Carnet de Jeanne Menjoulet CHS Réalisation audiovisuelle. Guerre et paix.. 129 19. Découpées en protectorats ou colonies, les régions formant l'Indochine n'étaient pas administrées de la même manière, ce qui est l'une des raisons du soulèvement qui s'est produit après la seconde guerre mondiale. Le jeune André Stil, promu rédacteur en chef en avril 1950 juste après sa nouvelle sur les dockers de Dunkerque, le chef du service international Pierre Courtade, qui séjournera discrêtement dans les maquis Viet minh[58], fin 1952 début 1953, d'où il ramènera un numéro spécial de 80 pages[151], son adjoint et successeur Yves Moreau[58] y consacrent aussi de nombreux articles et livres, certains accusant Paris de complaisance à l’égard des « ex-nazis de la Légion étrangère » envoyés en Indochine[151] sur les missions les plus difficiles : sur les 72833 légionnaires qui y servirent, près de 12 % périrent soit le pire taux de pertes humaines[152]. Autre différence notable avec la Guerre d'Algérie, l'Indochine comptait seulement 34500 citoyens français, Asiatiques et métis français inclus, trente fois moins qu'en Algérie. Baptisée Indochine en 1905, cette région regroupait plusieurs pays actuels : le Cambodge, le Laos et le Vietnam. Hô Chi Minh chercha alors le soutien des États-Unis par un télégramme à Harry S. Truman, mais celui-ci marquait un arrêt dans la politique de décolonisation de Roosevelt. Il lance une série d'offensives, et ne connaît guère de défaites tactiques, mais le CEF doit systématiquement se replier faute de moyens et d'avoir pu porter un coup décisif. La semaine suivante, il « insiste sur le caractère irrésistible et irréversible d’un processus » dont les socialistes anglais et français, alors au pouvoir, doivent selon lui faciliter le déroulement, de manière pacifique[47], et son influence déteint sur les socialistes français, ce qui inquiète l’Ambassadeur de France à Bruxelles, Raymond Brugère[47], ce dernier affirmant même que Victor Larock, le directeur du quotidien, lui aurait donné des instructions ne plus laisser passer d’informations[47]. La guerre d’Indochine ou guerre d'indépendance d'Indochine, également désignée au Viêt Nam comme la guerre de résistance antifrançaise ou encore la première guerre d'Indochine dans le monde anglo-saxon, est un conflit armé qui se déroula de 1946 à 1954 en Indochine française (ou Fédération indochinoise) : actuels Vietnam, Laos et Cambodge. La guerre d'Indochine s'est déroulée de 1946 à 1954. Après la première guerre mondiale, (La deuxième Guerre mondiale causes et conséquences) on a cru que lâ humanité nâ allait plus humanité une telle catastrophe.Cependant le règlement de ce conflit a fait beaucoup de mécontents qui seront à lâ origine de la 2e guerre mondiale 1939-1945. Il faudra attendre une convention franco-vietnamienne de 1949 pour scinder Radio Saïgon en deux : « Radiodiffusion du Vietnam », moins coloniale, et Radio France-Asie, qui emploie 140 personnes et recoure cette fois à signatures prestigieuses de la presse écrite: Yves Desjacques du Figaro et Max Clos du Monde. L'Indochine est un ensemble de provinces asiatiques qui faisaient partie de l'empire colonial français. 10 (3): 8–15. Les soldats coloniaux représentaient une part très importante des effectifs. la guerre d'indochine causes manifestations et consequences pdf. Après le bombardement du port de Haïphong le 23 novembre 1946 par l'artillerie de l'Armée de terre française, qui marque un revirement total de la politique menée jusqu'alors par le gouvernement français vis-à-vis de la République démocratique du Viêt Nam, il apparaît clairement qu'Hô Chi Minh ne jouera plus l'option de la Fédération indochinoise. Mais le 22 mars 1947, le jeune résistant René L'Hermitte[134], envoyé à Saïgon par L'Humanité, cite un officier dénonçant des tortures contre des prisonniers Viet-minh[58]. Les parties ne trouvant pas par la voie diplomatique (. Le départ des Français laissera face à face, d’un côté les Américains et la République du Viêt Nam, et de l’autre, les Nord-Vietnamiens soutenus par la Chine et l'URSS. À compter de 1950 et dès le début de l'année, le conflit est contesté par des actions violentes lors de la grève des dockers de 1949-1950 en particulier à Marseille mais aussi dans de nombreux ports de France. Des ressortissants français sont massacrés et des maisons pillées. L'… Franck Mirmont, en collaboration avec Heinrich Bauer, Jean Carpentier, Jean Guêtre, Pierre Latanne, Bernard Ledogar, Jean-Louis Rondy. En 1953, un an avant la fin de la guerre, l'électorat de droite montre ses doutes : seulement 2 % des électeurs RGR, 1 % des RPF et 0 % des « modérés » et des MRP estiment que leurs partis n'accordent pas assez d'importance à l'Indochine, alors que la question est très présente dans le débat politique. nécessaire]. Mais l'aspect communiste du Việt Minh, le déclenchement de la guerre de Corée en 1950, l'avènement d'une Chine communiste en 1949 qui assura une aide logistique importante au Việt Minh, et la confrontation de plus en plus avouée entre les États-Unis et le monde marxiste-léniniste achevèrent de transformer la guerre d'Indochine en un conflit armé ancré dans la Guerre froide. En 1952, l’armée populaire vietnamienne lance des attaques contre les fortins de la « Ligne De Lattre » derrière laquelle se sont retranchées les troupes françaises. Jeu mathématique : quel est le poids du bouchon ? Deux mois après, c'est la défaite de Dien Bien Phu et 60 % des Français sont désormais contre la Guerre[60]. Dès 1953, le général Catroux, reconnait que « la France, dans de très larges couches de sa population, subit la guerre beaucoup plus qu'elle ne la vit »[171]. À l'époque de l’Armistice de 1940 et de la création du régime de Vichy, l’Indochine française était administrée par le général Georges Catroux (nommé en août 1939), qui tentait de régler les problèmes avec le Siam et le Japon. Dans ce parti catholique, l'opinion générale n'apprécie guère les mœurs de Bao Daï, « l'empereur des casinos »[153]. Il l'enregistre quelques semaines plus tard[179], mais le Comité d'Écoute Radiophonique interdit sa diffusion[179], tandis que le maire de Dinard, Yves Verney, envoie des manifestants perturber sa tournée[179]. En mars 1945, l'administration vichyste, qui était toujours en place, et l'armée française d'Indochine furent attaquées par les Japonais dans une opération appelée le coup de force du 9 mars 1945. Guerre d'Indochine, 1945-1956, outil multidisciplinaire, Faculté des sciences humaines, Université du Québec à Montréal, UQAM — Général Yves Gras, Histoire de la guerre d'Indochine, Éditions Denoël, 1992, p. 561. "Le Vatican contre la France d’outre-mer" par François Méjean, Librairie Fischbacher, 1957. Et les appels à la lutte contre l'oppression, au combat pour l'indépendance, les soldats vietnamiens en écrivaient en français avec de grandes lettres blanches, dans les villages, comme le faisaient les mômes du FTP, les anciens des Jeunesses communistes, quand ils se battaient contre les nazis. André Denis, député de la Dordogne et ex-rédacteur en chef du journal catholique de Limoges, La Liberté du Centre, dirigé par Robert Schmidt, avait plaidé dès 1949 pour des négociations dans son journal, La Gazette du Périgord[153] .En 1950 se manifeste pour la première fois, au sein de ce parti un courant d'opposition important à la guerre[153], d'autant que le syndicat CFTC, traditionnellement proche du MRP, prend lui aussi ses distances avec la politique indochinoise[153]. Le quotidien catholique bruxellois La Libre Belgique est ainsi très en pointe dans la critique de la guerre[47].