Et dans ce concert des sciences humaines, les sciences du langage. Comment les corps bougent ? Cette classification regroupant les différentes attitudes observées par ce sociologue et les unes et les autres correspondant plus ou moins, selon lui, à tel ou tel type de statut social (ouvriers spécialisés ou non, plus ou moins jeunes, immigrés, techniciens, cadres, etc.). Il y a les imaginaires se rapportant à l’« espace », imaginaires qui témoignent de la façon dont les individus d’un groupe social se représentent leur territoire, s’y meuvent, le structurent en y déterminant des points de repère et s’y orientent. Et comme on trouve la composante identitaire dans chacune d’elle, on va examiner la mécanique psychologique et sociale qui préside à la construction de l’identité. Synonymes identité culturelle dans le dictionnaire de synonymes Reverso, définition, voir aussi 'identité civile',fausse identité',carte d'identité',cartes d'identité', expressions, conjugaison, exemples On pourrait encore chercher des traces dans d’autres domaines comme ceux des « sentiment » (le langage amoureux, le langage des parents vis-à-vis des enfants, le langage entre amis, entre hommes et femmes), de la « rationalité », de « la souveraineté politique », etc., mais la liste serait trop longue. Commence alors une quête du soi, au nom d’une recherche de l’authenticité : saisir son identité serait saisir l’authenticité de son être. Devant ces tendances au communautarisme étroit ou au mondialisme de l’anonymat, il est préférable de défendre l’idée qu’une société se compose de multiples communautés qui s’entrecroisent sur un même territoire, ou se reconnaissent à distance (les diasporas). C’est à partir de ce dernier constat que le XXe siècle ira jusqu’à déclarer que la culture ne préexiste pas aux individus, que ce sont eux qui, vivant en groupes, créent un « enracinement social » (E. Durkheim et M. Mauss). 2 Essai de définition et de caractérisation de l'identité socio-culturelle 2.1 Définition de l'identité socio-culturelle ou communautaire L'identité socio-culturelle est un ensemble sémiotique intégré et intégrateur de formes d'être et de comportements, de formes de vie et de positionnements, y … Il y en a d’autres qui le rationalisent autrement, ou disent qu’ils ne le rationalisent pas. Erik Erikson conçoit l'identité comme une sorte de sentiment d'harmonie : l'identité de l'individu est le « sentiment subjectif et tonique d'une unité personnelle et d'une continuité temporelle » (1972). L’enseignement, et particulièrement celui des langues, devrait être l’occasion d’inculquer cette complexité identitaire, L’occasion de découvrir « l’autre pour soi », d’apprendre que « être-soi » se fait à travers un « être-autre ». L’identité n’est pas naturelle, elle est toujours le fait d’une construction. Une filiation de droit du sang qui instaurerait des sociétés fondées sur la ségrégation, c’est-à-dire dans lesquelles l’autre est accepté dans son appartenance identitaire, à condition que celle-ci n’excède pas le groupe qui en constitue l’origine. En Europe, au Moyen âge, commencent à fleurir des grammaires (1492). A l’inverse, une langue peut véhiculer des formes de pensée différentes. Une filiation encore plus complexe, quand on a affaire à des sociétés qui se sont constituées par vagues d’immigration, et dans lesquelles se superpose à ces deux imagianires, l’imaginaire du droit à et par la réussite. L’identité se construit sur un principe d’altérité qui met en rapport, dans des jeux subtils d’attirance et de rejet, le même et l’autre, lesquels s’auto-identifient de façon dialectique. Ce n’est qu’en percevant l’autre comme différent que peut naître la conscience identitaire. Cette idée a été défendue avec plus ou moins de vigueur par les nations, selon qu’elles ont réussi à intégrer et homogénéiser les différences et les spécificités linguistiques locales et régionales (comme en France), où qu’elles se sont heurtées à une résistance, créant une situation linguistique fragmentée (comme en Espagne, ou en Grande-Bretagne). Cette mise en forme se fait à trois niveaux : de la composition textuelle externe (le "paratextuel") et interne (l’organisation des parties), de la construction grammaticale et de l’emploi approprié des mots du lexique. Améliorez-les ! Afin de montrer la variété de formats de webradio, je vais vous présenter et analyser cinq études de cas qui varient en style, mais qui partagent le même objectif plus élevé - … Cette correspondance entre l’identité géographique et l’identité sociale constitue une des nombreuses modalités possibles qui caractérisent l’identité territoriale[24]. 4 En somme, la question du rôle international de la Grande-Bretagne allait bien au-delà d’une définition de politique étrangère. Elle est définie comme « la pensée sur soi ou le concept de soi qu’a l’individu, suit la logique des représentations collectives. Les groupes sociaux influent directement sur le territoire, en valorisants certains objets, qui vont faire office de médiateurs. Sociologie de l'intégration 2 15,299 views. Est-ce là encore une essence ? C’est que devant les grands mouvements migratoires qui entraînent des déplacements et des mélangent de populations, force est de constater que certaines de celles-ci perdent leur culture d’origine et s’approprient en partie une nouvelle culture. A l’inverse, l’imaginaire de la puissance, de l’efficace, voire de la justice (étendre l’égalité au plus grand nombre), conduit à des désirs d’extension, d’expansion et de rassemblement du plus grand nombre qui ne peut aboutir qu’à une homogénéisation uniformisante des peuples. D’attirance, d’abord, car il y a une énigme à résoudre. C’est par elle que se fait l’intégration sociale et c’est par elle que se forge la symbolique identitaire. “Je est un autre” disait Rimbaud. Elle peut évoluer dans le temps, mais en même temps elle se reconnaît dans de grandes aires civilisationnelles historiques (c’est ce que les anthropologues appellent l’hypothèse du "continuisme"). Il faudrait préciser : « Je est un autre moi-même semblable et différent ». Dans cette perspective, Arjun Appadurai s’est par exemple intéressé aux « phénomènes d'hybridation ethnique et culturelle dans les conditions techno-politiques de la mondialisation »[10]. Diversité et identité culturelle en Europe/Diversitate úi identitate cultural în Europa / Ed. du moins, en est-il question dans les médias, les ouvrages à succès, les conversations amicales. Ce sociologue étudie, dans ce cadre, les écarts entre les catégories sociales, ainsi que les constructions et transformations des identités professionnelles[1]. Pour certains, il s’agit de se garder d’appliquer un modèle de superposition parfaite entre identité et territoire remis en cause par la mondialisation notamment[25]. Car le langage est au cœur de la construction aussi bien individuelle que collective du sujet, et ce dans trois domaines d’activité de l’humain : le domaine de la socialisation des individus dans la mesure où c’est à travers le langage que s’instaure la relation de soi à l’autre, c’est lui qui crée le lien social ; le domaine de la pensée dans la mesure où c’est par et à travers les actes de langage que nous conceptualisons, c’est-à-dire que nous arrachons le monde à sa réalité empirique pour le faire signifier ; le domaine des valeurs dans la mesure où les valeurs ont besoin d’être parlées pour exister et que, ce faisant, les actes de langage qui en sont les porteurs sont ce qui donne sens à nos actes. La compétence linguistique exige de tout sujet qui communique et interprète qu’il soit apte à manipuler et reconnaître la forme des signes, leurs règles de combinaison et leur sens, sachant que ceux-ci sont employés pour exprimer une intention de communication, en relation avec les données du cadre situationnel et les contraintes de l’organisation discursive. Les tations de radio en ligne existent dans les différentes formes et tailles. L’identité est, en sciences sociales, une notion qui a plusieurs sens, et qui se définit selon le sujet; individuel ou collectif. Des théories de la production des identités individuelles et collectives tendent à décrire les processus de l'intériorisation des normes extérieures à l'individu, principalement à travers le langage, ainsi que les tensions et conflits qui en résultent et qui marquent la petite enfance (Thomas Luckmann, 1986) et l'âge adulte (Goffman, 1973)[1]. C’est l’époque de la délimitation des territoires, de l’homogénéisation des communautés à l’intérieur de ceux-ci, bref de la constitution des états nations : « un peuple, une langue, une nation ». Historiquement, on peut rapprocher cette acception aux recherches effectuées sur la singularité des entités géographiques (lieux, pays et régions) et aux conditions de leur persistance dans le temps[11]. Dans quelle mesure, à l’inverse, l’extension du territoire, son relief, son climat influent sur les comportements et les représentations des individus y vivant. Cette triple compétence constitue les conditions de la communication langagière. On peut ainsi considérer que des entités sociales découlent des entités géographiques, qui les inscrivent toutes deux dans la durée. Cette pratique d'identification agit à la manière d'une standardisation des identités individuelles (il faut structurer les prénoms et les noms propres selon un certain code) et offre un support également à l'identité personnelle, car les individus se positionnent par rapport à l'identité qui leur est assignée, soit en y adhérant, soit en l'intériorisant par effet de routine, soit en la combattant[5]. Dans la tradition freudienne, l'identité est une construction caractérisée par des discontinuités et des conflits entre différentes instances (le Moi, le Ça, le Surmoi, etc.). 1 – Bucureúti: Editura Muzeul Literaturii Române - … − En partic. L'analyse culturelle et sociale devrait être l'un des instruments privilégiés dans la conception des stratégies et la définition des programmes. En psychanalyse cette notion se retrouve dans le moi et dans l'identification, en philosophie, elle se retrouve dans l'identité personnelle. D'après le philosophe Julian Baggini, l’identité personnelle est ce qui fait que nous restons la même personne dans le temps qui passe, grâce à la continuité du corps physique et de l’esprit[7]. L'identité culturelle : une notion à dépasser - François Jullien (2016) - Duration: 34:33. C’est pourquoi la perception de la différence s’accompagne généralement d’un jugement négatif. Il faut donc lui consacrer une réflexion de fond à partir des outils d’analyse que nous proposent les sciences humaines et sociales. Il faut distinguer la pensée en français, en espagnol, en portugais ou en arabe de la pensée française, espagnole, argentine, mexicaine, portugaise, brésilienne ou arabe. En tant que manifestation identitaire collective, l’identité territoriale prend dès lors forme grâce à un rassemblement d’« une quantité suffisante de gens par l’identification des croyances personnelles à une croyance commune »[18]. D’où l’idée que l’identité culturelle est à la fois stable et mouvante. Jean Piaget insiste sur la notion de socialisation de l'individu à travers une intériorisation des représentations sociales, principalement par le langage[1]. Et puis l’imaginaire du temps a aussi des incidences sur la place symbolique qu’occupent, dans une société, les âges et les générations, le passé et le futur. Aux 17e et 18e siècles, de nombreux débats se nouaient autour de l’origine véritable de l’ancienne Scandinavie, était-ce le Danemark ou la Suède. Autres théories de l'identité, en sciences sociales, « sentiment subjectif et tonique d'une unité personnelle et d'une continuité temporelle », « Subjective, elle englobe des notions comme la conscience de soi et la représentation de soi ». Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. On peut manifester, comme à Seattle ou lors du sommet pour l’environnement qui eut lieu à Rio. On voit le paradoxe dans lequel se construit notre identité. Codol (1997) estime qu'il ne s'agit en fait que d'une « appréhension cognitive de soi ». A une certaine époque, l’identité de l’un était beaucoup plus similaire à celle de son voisin. C’est au 18ème siècle que naît cette idée que la culture est comme une essence qui colle aux peuples, une essence qui est exprimée par les œuvres d’art ; de là que chaque peuple se caractérise par son génie. Mais en même temps on voudrait que notre être soit repérable, percevable, définissable et absolu, car comment se sentir exister si ce n’est en se référant à un absolu. ont le même droit à la parole, et est-ce qu’elles peuvent l’exercer de la même façon ? ... de prendre les mesures qui s'imposent en l'occurrence et d'appliquer la définition en conséquence. La différence étant perçue, il se déclenche alors chez le sujet un double processus d’attirance et de rejet vis-à-vis de l’autre. C'est un instrument de l'intériorisation qui donne à l'individu l'impression de faire acte de création, de liberté et d'imprévisibilité, alors que ses actes sont socialement liés aux conditions de constitution de l'habitus[1]. Par contre, ce qu’il est possible de constater c’est qu’il y aura toujours une évolution dans la définition de ce qu’est une identité. Ses idées sont notamment basées sur des expériences menées à l'insu des personnes testées : expérience de Milgram, expérience d'Asch, etc.[6]. Cette origine se concrétise ici dans un territoire (la Corse), là dans une langue (la Corse, le Catalan, le Basque) ; ici dans la résurgence de coutumes anciennes, là dans une ethnie qui s’était mélangée et qu’il faut purifier (Serbie, Pays Basque) ; ou encore dans la relecture des valeurs religieuses (les intégrismes). Dans les sciences humaines et sociales, l’usage du terme « identité » désign… socio-cultural milieus? http://www.commposite.org/index.php/revue/article/view/58/57, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Identité_(sciences_sociales)&oldid=171730738, Article ne respectant pas les conventions bibliographiques, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. dans les institutions. Il est clair que l’identité d’un individu est teintée par l’environnement dans lequel il baigne. Citoyens du monde Identité culturelle: Omniprésence de l'identité culturelle dans Persepolis En conclusion... A. Paradoxe de l'identité culturelle « L'identité culturelle apparaît comme un ensemble de structures objectives (comme telles spontanément pensées dans la dimension Une langue, et son usage, est un mode de pensée et une façon d’appréhender le monde différente de celle d’autres langues. Et que se passe-t-il lorsque sur un même territoire coexistent plusieurs parlers ? Quels sont les tabous (gestuels) qui s’y attachent. Il n'est pas possible, à ce jour, de parler de cette notion sans évoquer les grands courants de la sociologie qui ont des approches différentes[1]. Lévi-Strauss 1977, p. 9). l'esthétique et l'identité d'une station de radio. Une autre critique consiste à mettre en garde contre une surestimation de l’importance du territoire dans les processus identitaires. Elle permet en effet d'apprécier la capacité qu'a la structure sociale d'absorber et de valoriser les changements induits par les stratégies de développement. La compétence situationnelle est donc ce qui détermine l’enjeu d’un acte de langage, ce qui est fondamental puisqu’il n’y a pas d’acte de langage sans enjeu. De plus, certains usages du concept d’identité territoriale donneraient à penser que l’identité collective est un processus construit par les individus, en négligeant l’influence des pouvoirs politiques dans celui-ci[27]. Pour construire un texte, il faut donc une aptitude à ajuster la mise en forme de celui-ci à une intention, via les contraintes précédemment définies. La perception de la différence de l’autre constitue d’abord la preuve de sa propre identité : « il est différent de moi, donc je suis différent de lui, donc j’existe ». : Petre Gheorghe Bârlea ISSN: 2067 - 0931 An IX, nr. L’identité est un phénomène multidimensionnel, largement déterminé par l’appartenance culturelle. Mais il en est une autre qui est de notre responsabilité à nous, enseignants : former, éduquer les esprits pour donner des armes qui permettent d’analyser les événements sociaux et rendent les générations à venir plus conscientes des enjeux de la vie sociale. L’activité de langage est donc un gage de liberté de l’individu comme possibilité d’interrogation et d’analyse sur l’autre et sur soi, et comme possibilité de contrôle de nos affects. La notion d'identité est au croisement de la sociologie et de la psychologie, mais intéresse aussi la biologie, la philosophie et la géographie. Mais le communautarisme renferme des pièges : celui d’enfermement des individus dans des catégories, dans des essences communautaires, qui ne les fait agir et penser qu’en fonction des étiquettes qu’ils portent sur le front ; celui de double exclusion, de soi vis-à-vis des autres et des autres vis-à-vis de soi, qui parfois les fait déclamer des slogans de « mort à l’autre » ; celui d’autosatisfaction qui consiste à se complaire dans sa propre revendication et à ne plus voir comment est le reste du monde, revendications qui ne peuvent qu’exacerber les tensions entre communautés opposées. Mais il existe un sens plus faible de lidentité, qui permet, comme on la vu, de déclarer semblables, ou identiques, des individus distincts, supposés partager une identité collective. Marie-Christine Fourny définit l’identité territoriale comme la « modalité à partir de laquelle une société fonde la conscience de sa singularité en la référant à un espace qu’elle institue sien »[17]. Elle dit que les individus s’identifient à une collectivité unique, grâce au miroir d’une langue commune que chacun tendrait à l’autre et dans laquelle tous se reconnaîtraient. Il est des mots qui connaissent des glissements sémantiques considérables en l’espace de quelques années, à la suite d’une vogue aussi subite que pernicieuse (ou prétentieuse, cf. sociocultural definition: 1. related to the different groups of people in society and their habits, traditions, and beliefs…. Entre ces tensions, il faut réhabiliter la place du sujet. Il est clair que la langue est nécessaire à la constitution d’une identité collective, qu’elle garantit la cohésion sociale d’une communauté et qu’elle en constitue d’autant plus le ciment qu’elle s’affiche. Résumé : L’identité est au cœur de nombreuses recherches en psychologie interculturelle. Diversité et Identité Culturelle en Europe 9 I. Une catégorisation identitaire sociale peut être d’ordre professionnel, sexuel, ou encore générationnel, les géographes se sont surtout intéressés à celles qui renvoient à des logiques de localisation (les quartiers ouvriers, le continent noir) ou environnementales (les montagnards, les peuples tropicaux, etc.)[13]. Il faut défendre l’idée que l’identité culturelle est le résultat complexe de la combinaison : entre « continuisme » des cultures à travers l’histoire et « différencialisme » du fait des rencontres, des conflits et des ruptures ; entre tendance à l’« universalisme » des valeurs et la tendance à la « spécificité » de celles-ci ; entre tendance à l’« hybridation » des formes de vie, de pensée et de création, et tendance à l’« homogénéisation » des représentations à des fins de survie identitaire : « C’est au cœur de la métamorphose et de la précarité que se loge la véritable continuité des choses » dit l’anthropologue S.Gruzinski [3]. Il importe de comprendre les dimensions multiculturelles et socio-économiques des sociétés européennes et la manière dont l'identité culturelle nationale interagit avec l'identité européenne. On pourrait l’appeler l’énigme du Persan en pensant à Montesquieu : « Comment peut-on être différent de moi ? Et cela se passe de manière identique pour les groupes qui tantôt se réfugient autour d’eux-mêmes, dans un mouvement de préservation et de défense de soi (force centripète), tantôt s’ouvrent aux influences extérieures, vont vers les autres ou les laissent venir à eux, les assimilent ou se laissent pénétrer par eux (force centrifuge). L’humour dans une démocratie de l’information. 11 Stricto sensu, lidentité de deux êtres distincts est impossible. Cette autre idée est née dans le prolongement de l’idée que l’identité culturelle était finalement une sorte de paradis perdu. Qu’est-ce qui domine, des communautés de discours avec des langues différentes ou une communauté de langue avec des discours différents ? » qui permet de comprendre quel est le rapport de force qui s’instaure entre les interlocuteurs : de la finalité de l’échange qui se définit à travers la réponse à la question implicite : « je suis là pour quoi dire ? Certains géographes se sont ainsi penchés sur l’aspect multi-scalaire de l’identité, en s’intéressant aux multiples relations existant entre les différentes échelles identitaires, au niveau de l’individu, de la collectivité ou encore de l’espace mondial[9]. Cela se produit chaque fois qu’une communauté se sent menacée (comme au Québec), ou veut reprendre une identité perdue (comme dans les pays ou régions qui ont connu une colonisation culturelle ou politique). Et qui peut supporter sans émoi cette incomplétude, cette imperfection, cet inachèvement ? Il y a aussi les imaginaires se rapportant aux « relations sociales » qui témoignent de la façon dont les individus se représentent ce que doivent être leurs comportements en société et qui engendrent ce que l’on appelle des rituels sociaux. C’est comme s’il n’était pas supportable d’accepter que d’autres valeurs, d’autres normes, d’autres habitudes que les siennes propres soient meilleures, ou, tout simplement, existent. Que ce soit la culture, la langue, la religion, l’éducation, etc. Elle exige donc que soient partagés un minimum de savoirs sur le monde : savoirs de connaissance qui correspondent à des perceptions et des définitions plus ou moins objectives du monde, savoirs de croyance qui correspondent aux systèmes de valeurs, plus ou moins normés, qui circulent dans un groupe social et qui alimentent les jugements de ses membres et témoignent en même temps de son positionnement vis-à-vis des valeurs. A force d’échanges, et en essayant de réguler les rapports de force qui s’instaurent dans le groupe (l’interactionnisme symbolique de l’école de Chicago), les individus se dotent de traits qui les caractérisent en propre, mais en même temps créent de multiples sous-groupes à l’intérieur d’un groupe (ce sont les variantes culturelles dont a parlé Claude Lévi-Strauss). Si la reconnaissance officielle de ce genre de travaux et leur diffusion ne sont pas évidentes (voir l'arrêt delà parution de la revue Pluriel); leur nombre est cependant tel qu'il est difficile d'en faire un recensement ex… La compréhension de ce qui se joue en migration et des remaniements identitaires consécutifs à l’adaptation sur un nouveau sol est un enjeu majeur de la discipline. Il n’est donc pas simple d’être soi, car être soi passe par l’existence et la conquête de l’autre. Pourtant, on peut se demander si c’est la langue qui a un rôle identitaire ou le discours, c’est-à-dire le processus qui la met en œuvre, son énonciation. Être soi, c’est d’abord se voir différent de l’autre, et s’il y a quête du sujet, c’est d’abord la quête de ne pas être l’autre. Il y a les imaginaires se rapportant au « temps » qui témoignent de la façon dont les individus se représentent les rapports entre le passé, le présent et le futur, l’extension de chacun de ces moments. Tajfel H., Bilig M., Bundy R.P., Flament C.. Gérard Noiriel, "L'identification des citoyens. [En parlant d'une pers., d'une assoc., d'un lieu] Qui exprime, diffuse certaines formes d'expression culturelles. Mais qu’est-ce que l’authenticité d’un individu ou d’un groupe ? La compétence discursive exige de tout sujet qui communique et interprète qu’il soit apte à manipuler ou à reconnaître les procédés de mise en scène discursive qui feront écho aux contraintes du cadre situationnel. Si langue et culture coïncidaient, les cultures française, québécoise, belge, suisse, voire africaine, maghrébine (à une certaine époque) seraient identiques, sous prétexte qu’il y a communauté linguistique. Ces deux conceptions parlent de l'identité comme d'une construction diachronique[1]. The first aspect, known pretty well by the economy historians, refers to the fact that all in all the tendency of divergence levels of the economic development has prevailed over the economic integration processes.