Le 19, les forces de la coalition internationale rendent aux forces […] Lire la suite, que « nous sommes en guerre » et ordonne le confinement de la population à partir du lendemain, pour « quinze jours au moins ». « Cette question est d'autant plus ironique (selon Levinas) que Heidegger dans Être et Temps accuse Bergson, injustement, de réduire le temps à l'espace » propos rapporté par Camille Riquier[13]. Cette nouvelle attention aux « tonalités affectives » aura une grande influence dans l'œuvre de Martin Heidegger. Heidegger, l'être et le temps Section chapitre IV, paragraphe 27. Heidegger démontre qu'il en est bien ainsi grâce au phénomène de la « temporalité » et particulièrement, à travers la « tension » vers le futur qu'implique la prépondérance du « Souci »[N 13],[48], car c'est ainsi que le Dasein se comprend et comprend sa vie[49]. Michel Haar étudie l'influence de ces sources chrétiennes sur la nouvelle vision du temps[88]. Dans cette tradition, le fait que la finalité du temps soit de rendre possible la mesure a conduit à penser le temps comme succession de « maintenant », dans une forme identique à l'espace c'est-à-dire relevant d'un écoulement uniforme[3]. Année: 1986. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La répétition répond plutôt à la possibilité d'existence qui a été là. 9,50 € Méditation. Ces points acquis, il restera à préserver dans la nouvelle définition de la temporalité, la co-originarité des trois dimensions du temps (présent, passé, futur), déjà vue par St Augustin et aussi Husserl souligne Françoise Dastur[51]. On ne part pas du cogito , mais de la question de l'être ; […] « Toute pensée du temps est temporelle » [N 2]. Le Dasein est à la fois temporel en prenant place dans le temps historique et temporal en ce que cette temporalité ou temporellité sous l'angle du Dasein « représente l'horizon de toute compréhension de l'être »[56]. L'interprétation heidegerrienne du temps s'avérera, selon certains, (Jean Beaufret, propos rapporté par François Vezin[4]), si révolutionnaire qu'elle a pu être qualifiée de véritable séisme. Si Être et Temps conserve un intérêt, ce n'est certainement pas pour le mot être qu'il prétend analyser mais pour les analyses sur le langage et le rapport au temps et aux outils. En même temps, Aristote, dans sa Physique, accède à une nouvelle position initiale, fondamentale et principielle, dont procèdent son ontologie et sa logique, lesquelles ont pénétré et investi l’histoire de l’anthropologie philosophique [...] Le phénomène central dont l’explication est le thème de la physique, sera l’étant dans le comment de son être-mû . Parler d'anticipation de l'avenir, de marche en avant, comprend donc la reprise de l'antériorité, le passé va ainsi paradoxalement naître de l'avenir. Ainsi Rudolf Bernet[18]note dans son étude, « une similitude entre l'analyse husserlienne de l'unité entre impression originaire, « rétention » et « protention » au sein de la conscience absolue et l'analyse heideggérienne de l'unité ek-statique horizontale ». : […] Heidegger écarte toute explication théorique. Paul Ricœur[39] cite Heidegger « Le phénomène qui offre pareille unité d'un « à-venir » qui « rend présent » dans le procès d'« avoir-été », nous le nommons temporalité ». 4,0 sur 5 étoiles 40. A partir de cette conception subjective du verbe être, Heidegger peut assez facilement montrer que l'être repose fondamentalement sur le temps, c'est-à-dire sur la faculté humaine de se projeter dans le temps (d'où le titre de l'ouvrage Etre et temps). Mais au vu de la longue liste des textes et cours qu’il lui a consacrés totalement ou partiellement du début de son enseignement (1925-1926) au séminaire du Thor (1968), le dialogue, ou si l’on veut la confrontation, a été permanente. Le philosophe Heideggery mène une exploration sans précédent de la signification de l’être et une analyse du temps en tant qu’horizon de la compréhension de l’être. De ce fait la catégorie sous laquelle se présente l'existence authentique est le comment, en allemand Wie et non Was. Être et Temps (Sein und Zeit, 1927), l'œuvre la plus importante, constitue la première partie d'un projet qui ne fut pas mené à terme.Elle marque un tournant important de la philosophie continentale (Lévinas – qui s'opposa pourtant à Heidegger sur la question de l'ontologie – considéra à sa lecture qu'elle faisait partie des grands textes philosophiques imprescriptibles). En cela « le kairos ( heidegérien) se rapproche davantage de l’ heure paulinienne que du moment opportun des stoïciens »[92],[N 26]. », « Heidegger souligne que dans la théorie de la relativité, il s'agit non du temps en soi, mais du problème de la mesure du temps, de sorte que cette théorie ne concerne en rien le concept de temps lui-même et ne fait au contraire que confirmer le caractère d'homogénéité, le caractère quantitatif du concept physicaliste du temps ». La dernière modification de cette page a été faite le 14 janvier 2021 à 23:26. En parallèle se développe à partir d'Augustin, puis avec René Descartes et enfin Emmanuel Kant une pensée du temps, qui sans renier l'acquis aristotélicien, réintroduit les ressorts psychologiques de la perception du temps. L'anticipation saisit l'« être révolu » comme possibilité propre de chaque instant, comme ce qui est certain maintenant ». Broché. Dans Sein und Zeit (1927), Martin Heidegger part de l'affirmation aristotélicienne que « l'être se prend en de multiples acceptions » pour demander laquelle est fondamentale, laquelle constitue l'être de l'étant. Comme le note Camille Riquier[17], c'est vers Edmund Husserl que l'on se tourne si l'on recherche une provenance à la temporalité « ek-statique » du Dasein, alors même qu'Heidegger déclare ne pouvoir rien tirer des analyses husserliennes pour avancer dans sa compréhension ontologique du phénomène[N 5]. C'est la « temporation » du temps qui ouvre de nouvelles possibilités à l'être toujours en avance sur lui-même, à la recherche de sa propre authenticité[57], qu'est le Dasein . Heidegger, l'être et le temps Section chapitre IV, paragraphe 27. Être et Temps de Heidegger - Nécessité, structure et primauté de la question de l'être (Commentaire): Comprendre la philosophie avec lePetitPhilosophe.fr (Commentaire philosophique) de Patrick Olivero , lePetitPhilosophe.fr,, et al. Si l'homme est un « être temporel » (inscrit dans un espace temps) il ne l'est donc pas comme une chose ou un animal, c'est pourquoi s'agissant de la temporalité du Dasein les traducteurs comme François Vezin et François Fédier[54] proposent le terme de « temporellité » qui fait signe vers « la manière qu’a l'être humain d'être temporel ». » Pour Heidegger, cette interrogation est cruciale parce qu’elle ques- Au travers de l'analytique du Dasein menée dans son ouvrage Être et Temps Heidegger expose le caractère temporal du Dasein -plus particulièrement, dans les paragraphes 64-65-66 du même ouvrage, dans l'exposition des divers moteurs de sa mobilité, comme l'anticipation de la mort, son « avoir-à-être » à partir de son « être-jeté », son exposition au monde et sa résistance décidée à la dispersion du soi[69], qui interviennent conjointement dans ce que Heidegger appelle sa triple extase temporelle ou temporalité « ek-statique », ou originaire ; originaire au sens où le temps physique ne serait qu'un temps dérivé. [Martin Heidegger répond à deux questions qui lui reprochaient 1. de trop s'occuper de l'Être en négligeant l'homme et 2. d'accuser la science de ne pas penser.] Il faut l'entendre comme reprise du passé et reprise des possibilités du Dasein, qui ont été là. « ÊTRE ET TEMPS, Martin Heidegger - Fiche de lecture », Encyclopædia Universalis [en ligne], Être et temps de Heidegger est considéré par certains comme l’ouvrage de philosophie le plus important de ce siècle. Retrouvez toutes les citations de Martin Heidegger parmi des citations issues de discours de Martin Heidegger, d'articles, d'extraits de livres et ouvrages de Martin Heidegger. En effet, la question de ce qu'est le temps, au sein de l'« ontologie fondamentale », conformément à la démarche générale de l'œuvre conduit tout naturellement Heidegger à privilégier comme interlocuteur, l'« être-là » ou Dasein, celui-là même qui est accessible à lui-même dans l'analyse existentiale menée dans Être et Temps, celui qui dit « je suis », ou « je serais » et qui par conséquent, dans sa quotidienneté, s'inscrit toujours, avec l'affirmation de ses modes d'être, dans le temps[33]. Nous exprimons ordinairement que deux étants subsistent ensemble en disant par exemple que « la table se trouve "près" de la porte », ou que « la chaise "touche" le mur ». En réveillant et en cherchant à répéter la pensée présocratique Heidegger transforme toute la métaphysique et ses figures successives, qui peuvent être dorénavant regardées comme une histoire de l'«Oubli de l'être »[107]. Alors que tout le monde, y compris et surtout ses épigones du courant néokantien, comprenait sa Critique de la raison pure, comme une théorie philosophique de la connaissance scientifique, nous dit François Vezin[7],arrive Heidegger qui, dans son livre Kant et le problème de la métaphysique, soulève une autre interprétation possible du kantisme. Veuillez lire nos instructions concernant l'envoi d'un livre vers un Kindle. Le nœud de ce texte peut être compris, dans un premier temps, à partir de son titre qui signifie : « qu’est-ce qui nous appelle à penser ? Lire la suite, Dans le chapitre « Heidegger » Par exemple, percevoir un crayon ou un cube c'est savoir comment il réagira si j'effectue telle ou telle opération avec : savoir qu'il est dur c'est savoir qu'il résistera à une pression ; savoir qu'il est vert c'e… Etre et temps de Heidegger, publié en 1927, est un des plus grands livres de la métaphysique contemporaine. 4 La question du temps a été abordée au cours des siècles, selon deux approches principales : d'une part l'approche théologique dans laquelle le temps a pour fonction de distinguer deux domaines de l'étant, l'un incorruptible, à savoir Dieu et l'éternité, l'autre, la création, le monde sub-lunaire et l'homme dans son être temporel et fini qui font face à l'éternité, d'autre part une approche philosophique dont les fondements, inchangés jusqu'ici, ont été posés par Aristote. de l'allemand par François Vezin. Une telle aspiration permet au philosophe de renvoyer dos […] Poche. Kierkegaard expose en outre, une théorie du temps[9] (de l'« instant » et de la « répétition »), de l'instant comme "carrefour du temps et de l'éternité", et des « stades » de l'existence[10] (esthétique : rapport de l'homme à la sensibilité ; éthique : rapport de l'homme au devoir ; religieux : rapport de l'homme à Dieu) qu'il ne faut pas comprendre de manière chronologique ni de manière logique mais plutôt de manière existentielle. C'est dès 1915 dans sa leçon d'habilitation consacrée au Concept de temps dans la science historique que commence la série de travaux sur ce sujet[1], suivis de la conférence intitulée le concept de temps de 1924[2], les prolégomènes de 1925 et Être et Temps en 1927. La question de l'historialité du Dasein intervient lorsqu'à propos de la définition de l' « être-un-tout » se pose la question, oubliée jusque-là, de la naissance et de la prise en compte de l'« entre-deux » entre naissance et mort, c'est-à-dire de l'existence[N 12]. On n’entend point par là qu’un étant, appelé « être-là », se trouve « à côté » d’autres étants, qu’on dénommerait « monde ». Après avoir achevé louvrage, on ne peut que partager lavis de lun de ses traducteurs, Emmanuel Martineau : Sein und Zeit est le chef dœuvre de ce siècle. Au commencement de Être et Temps, Heidegger explique ainsi que son projet est de constituer une « ontologie fondamentale » à partir de l’analyse du Dasein et de son souci de ce qu’il est. Résumé critique de Martin Heidegger : Etre et Temps, 3° partie (45 à 83). L'analyse commence par un constat : il est de l'essence de l' « être-là », d'être perpétuellement en recherche de « soi-même », comme le révèlent les phénomènes mis à jour à travers les concepts de « Souci » et d'« Inquiétude ». ». Pour autant que se maintient cette anticipation, se maintient aussi cette modalité de l'« être-là », alors que par contrecoup se révèle la banalité de l'affairement quotidien, de tout souci et toute planification. 1) L’étonnement. « Si l'être humain était inséré dans le temps de telle sorte que ce qu'« est » le temps peut être déchiffré à partir de lui » questionne, on ne peut plus clairement, Heidegger, dans cette conférence de 1924[33]. ; Philippe Chevallier, Catherine Malabou et Philippe Cabestan (invités), « C'est dans sa théorie du schématisme des concepts purs de l'entendement que Kant montre que l'entendement ne peut fonctionner qu'en étant essentiellement rapporté au temps. L'outil indispensable pour percevoir rapidement ce qui fait de ce texte d'Être et Temps une réflexion à propos du sens de l¿être ! 2-30 avril 2020, Nouvelle attaque d’une base de la coalition internationale. Le passé n'est pas que voué à l'oubli, Heidegger y dégage ce que la traduction a appelé « l' « être-été » qui est ce qui dans ce passé se prolonge dans le présent et ne cesse de venir à nous » écrit François Vezin[62]. Tu dois le tirer de ce sommeil », Le rapprochement de temps et être contient l'invite compte tenu de ce qui a été dit de l'être à situer le temps dans ce qui lui est propre. Être-soi ne va pas sans la reprise de l'entièreté de l'existence entre la naissance et la mort, entièreté qui ne saurait se réduire à une simple perspective événementielle d'un maintenant auquel seraient simplement greffés projets et souvenirs dans une suite vécus. 20 mai 2020, Annonce du plan de déconfinement. Sans remonter loin dans le temps, Paul Ricœur[23] fait état de problèmes jusqu'ici insolubles, légués par la tradition que l'approche heideggérienne permet d'oublier. 3 Elle n’est pas seulement un instrument mais une manière de dévoilement qui en représente son essence ; une essence qui s’assimile au destin de l’être. Il s'agit de comprendre « existentialement » toute une mobilité, le fait de rester soi-même, de couvrir cet entre-deux en rejetant la tentation de réintroduire, l'idée de permanence dans le temps successif d'un sujet substantiel écrit Christian Dubois[44]. Heidegger s’est engagé dès 1915 dans une « explication » fondamentale avec la pensée de Hegel, explication qui s’est poursuivie, dans plusieurs de ses cours et séminaires, jusqu’en 1968. Inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire et recevez en cadeau un ebook au choix ! Pourtant dans Être et Temps (§5), Heidegger ne veut voir, assez injustement, dans le philosophe de la durée qu'est Bergson, qu'un adepte de la conception vulgaire du temps qui, malgré lui, ne comprend le temps que dans la dimension spatiale. Parution originale, 1927 dans le Jahrbuch für Phänomenologie und phänomenologische Forschung [Annales de phénoménologie et de recherche phénoménologique] d’Edmund Husserl, tome VIII. Il n’y a de vérité que dans la mesure où et aussi longtemps que (un) Dasein est. Le commentaire qu'a écrit Michael Gelven suit Être et temps pas à pas, paragraphe par paragraphe. Bergson aurait franchi un pas décisif avec son concept de « durée », durée qui échappe à la définition traditionnelle du temps comme succession de « maintenant ». A partir de cette conception subjective du verbe être, Heidegger peut assez facilement montrer que l'être repose fondamentalement sur le temps, c'est-à-dire sur la faculté humaine de se projeter dans le temps (d'où le titre de l'ouvrage Etre et temps). Il s’agit là d’une œuvre difficile, aux multiples présuppositions, au vocabulaire souvent ardu. L'authenticité implique l'attestation de l' « être-un-tout », dont seul l'être-pour-la-fin, ou « être-vers-la-mort », Zum ende sein comporte une clôture. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner précisera que les déplacements indispensables doivent être justifiés par une attestation sur l’honneur, toute infraction à cette règle […] Lire la suite, Le gouvernement adopte le projet de loi prévoyant le rétablissement du service militaire pour les hommes et les femmes âgés de dix-neuf à vingt-cinq ans. Six Irakiens sont tués dans ces frappes. Paul Ricœur[39] fait état de relations nouvelles entre les trois dimensions du temps qui vont constituer le concept de « temporalité », temporalité qui désigne : « l'unité articulée de l'avenir, de l'avoir-été et du présenter qui doivent être pensés ensemble »[39]. Qu’est-ce que l’existence ? La mise en relief de la nécessité de la vigilance en regard de la parousia permet d'éclairer le rôle essentiel du « Souci » dans la facticité chrétienne, c'est-à-dire sa fondamentale « incertitude » que Heidegger étendra à toute « vie facticielle », religieuse ou non avec la mise à jour de l'essentielle Finitude du Dasein[95]. La Dasein en tant que constitué par l’ouvertude est essentiellement dans la vérité. Dans ce renvoie l'être-là découvre ses possibilités d'existence essentielles que porte encore avec lui l'être qu'il fut (l'être-été) sur le mode du « pouvoir-être » (§68 Être et Temps (SZ p. 267 )). […] Lire la suite. Plus particulièrement la possibilité de la mort et son anticipation, met le « Dasein » devant les possibilités jetées comme étant des possibilités qu'il peut choisir à partir de son être propre. » s'interroge Emmanuel Levinas dans une préface d'un livre de Marlène Zarader[11] ; reprise de Éthique et Infini[12]. Les prépositions de et dans marquent la distinction de l'Etre et de l'étant, mais sans préjudice d'une certaine corrélation qui existe entre eux, une mutuelle dépendance. Nous devons aux travaux de Paul Ricœur[31] un résumé des trois directions d'analyse à partir desquelles Heidegger engage la question du Temps. Heidegger considère que toutes les explications fournies jusqu'à lui, quant à la « nature du temps », sont sinon fausses, du moins très superficielles car elles n'atteignent pas le vrai fondement, que la question qui mobilise toute sa pensée, celle « du sens de l'être », va soulever. Il s'agit pour Heidegger de montrer que l'histoire à travers la persistance des vestiges du passé ne peut être comprise qu'en tant que forme dérivée de l'historialié du Dasein. Emmanuel Martineau Introduction à la notion de Dasein « Si la question de l’être doit être posée expressément et être accomplie dans une pleine transparence d’elle-même, alors une élaboration de cette question exige l’explication du mode de visée de l’être, du comprendre et du saisir conceptuel du sens, la préparation de la possibilité du choix correct de l’étant exemplaire, l’élaboration du mod… Tout dabord, Heidegger sest gravement … Dans ses cours et conférences, Heidegger a abordé à de multiples reprises la question du temps, qu'il s'agisse de sa nature ou de son fondement. Heidegger prend conscience que la sortie du « Dasein » hors de la quotidienneté déchéante nécessite un véritable « arrachement » et un forçage afin qu'il puisse retrouver son véritable être, ses véritables possibilités. Selon Être et Temps en effet, ... élucider la situation des sciences dans Être et Temps. Il est tiré de l'Etre et le temps publié en 1927. Jean-François Courtine[30] écrit, c'est dans son interprétation de la doctrine platonicienne de la « Réminiscence » que Heidegger va tirer l'idée d'une « relation originaire de l'être et du temps » à l'œuvre dans « l'étant qui comprend l'être ». Parution originale, 1927 dans le Jahrbuch für Phänomenologie und phänomenologische Forschung [Annales de phénoménologie et de recherche phénoménologique] d’Edmund Husserl, tome VIII. Heidegger définit l'« être-là » comme essentiellement l'être de la possibilité de l'« être-vers-la-fin » ou révolu. Afin d'étayer ce lien entre « temporalité » et Dasein Françoise Dastur[52] qui y a consacré tout un ouvrage, résume en quatre étapes une longue démonstration de Heidegger correspondant aux quatre derniers chapitres d'Être et Temps visant à montrer : que l'être du souci n'est rien d'autre que la temporalité et que successivement les quatre modes d'être du Dasein, la quotidenneté, l'historialité, l'intra-temporalité, sont aussi, autant de modes de temporalisation du Temps. Cependant, Heidegger n'abandonnera jamais complètement le « souci-inquiétude ». Marlène Zarader. : […] Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction . Lire la suite, Dans le chapitre « Le dévoilement heideggérien » Dans ce cours qui date de 1920-1921, note Jean-Yves Lacoste[96], consacré à l'analyse la première épître de Paul aux Thessaloniciens, Heidegger fait ressortir l'expérience particulière du temps de ces primo chrétiens qui le vivaient dans une « perspective eschatologique ». Il est le compagnon indispensable pour […] Un commentaire littéral Michael Gelven; Catherine Daems (traductrice); Christine Defrise (traductrice); Maryse Hovens (traductrice) and Philippe Hunt (traducteur) Edité par MARDAGA, 1995. Pierre Aubenque[65] relie, déjà, bien que celui-ci ne le fasse pas expressément, dans Aristote, « l'analyse du temps à celle du mouvement ». En effet l'homme est, selon la philosophie d'Heidegger, cet « étant » qui comprend l'être et pour ce qui le concerne, à l'inverse de tout animal, « a » - à être » (c'est ce que l'on nomme l'existence)[N 16]. Dans ce renversement il ne s'agit pas d'embellir le passé mais de retrouver un « temps original » auquel le « temps officiel » fait écran. 2. François Vezin parle, plus précisément encore, du Temps comme d'un existential[32]. La temporalité du Dasein est qualifiée d'originaire par rapport au temps physique, objectif et linéaire, c'est-à-dire, qu'elle en constitue phénoménologiquement la condition de possibilité. Dans l'anticipation de son « pouvoir-être» le plus propre que Heidegger vise sous l'expression de « résolution anticipante »[72], le Dasein existe toujours dans son « projet-jeté »[N 20] dans cette possibilité et donc en avant de lui-même, décalé, « libéré de toutes les familiarités et les affairements du quotidien, il entraîne tout avec lui dans le néant »[73]. Il s'agit là d'une oeuvre difficile, aux multiples présuppositions, au vocabulaire souvent ardu. En effet, la perception d'un objet repose sur sa projection dans le temps. Texte établi d'après les travaux de Rudolf Boehm, Alphonse de Waelhens, Jean Lauxerois et Claude Roëls . Être et Temps Martin Heidegger. HEIDEGGER : LA VÉRITÉ . Quelques pionniers, comme Husserl au sein de sa phénoménologie, et Bergson avec ses notions de durée et de vécu[5], ont commencé à ébranler l'évidence de ces schémas descriptifs pour expérimenter d'autres voies, notamment psychologiques. Pour ce dernier la mort et la naissance ne s'inscrivent pas dans un temps physique datable mais s'en viennent ensemble co-originairement en tant qu'« ad-venir » et « être-été » pour former à tout moment la vie dans toute son épaisseur Geschehen des Daseins que François Vezin a traduit par « aventure humaine » et Emmanuel Martineau par « provenance »[N 21]. Françoise Dastur[70] et aussi François Fédier [58] présentent, un commentaire approfondi sur ce phénomène complexe de la « temporellité » que nous devons à la traduction de François Vezin. En langage courant cela signifie que l'être humain sait toujours quelque chose de sa mort même s'il le cache [N 22]. Cet unique surgissement temporel que Heidegger appelle die Gegenwart , n'est plus pensé comme un « présent » s'opposant au passé et à l'avenir mais comme le lieu où se rencontrent les trois dimensions du temps[41]. Heidegger file la métaphore : l’accueil du connu ne doit pas être compris comme un retour, après la sortie qui lui a permis de s’en saisir, du sujet, chargé de son butin dans la « retraite » de la conscience : au contraire, même en tant qu’il accueille, préserve et conserve, le Dasein connaissant demeure, en … Il en est ainsi de la question pendante depuis Aristote et Augustin de savoir si le temps relève plutôt de l'ordre physique que de l'âme ou du psychique, de l'antinomie husserlienne entre conscience intime du temps et temps objectif. Heidegger va puiser dans le « kairos eschatologique » qui domine l'espérance des premiers chrétiens, les ressources qui vont lui permettre de saisir un moment clef de la temporalité du Dasein, resté voilé jusqu'à lui, hormis chez Kierkegaard avec son concept de répétition à savoir la « ressaisie authentique du soi »[93]. Lire la suite, Dans le chapitre « Être, étant, néant » consulté le 22 janvier 2021. Heidegger a cherché à comprendre le temps à partir de lui-même[N 6], et non plus à partir d'autre chose, d'un autre étant par exemple, comme c'était le cas jusqu'à lui ; que ce soit l'interprétation du temps par le « mouvement » avec Aristote, l’éternité avec les scolastiques, la conscience avec Saint Augustin, l'esprit avec Hegel ou Kant, le « vécu » pour Bergson[6]. L'approche phénoménologique permet à Heidegger d'échapper à de faux problèmes qui encombrent la question du temps et le conduit à réinterpréter les plus essentiels. : […] Ces oppositions, pour pertinentes qu’elles soient, ferment l’horizon du questionnement au lieu de l’ouvrir », « Notre chemin part de la vie facticielle à partir de laquelle on conquiert le sens du temps », « relation originaire de l'être et du temps », « je ne puis nommer l'être sans avoir déjà nommé le temps », « cette unité du temps Augustin la faisait jaillir du présent par triplification [] or le présent est des trois moments celui qui est le moins apte à soutenir une analyse originaire et authentique », « Le phénomène qui offre pareille unité d'un « à-venir » qui « rend présent » dans le procès d'« avoir-été », nous le nommons temporalité », « L'être-là coïncide avec lui-même dans la temporalité de sa-, « l'unité articulée de l'avenir, de l'avoir-été et du présenter qui doivent être pensés ensemble », « Si, l'« être-là », a de fait chaque fois son histoire, et peut avoir quelque chose comme une histoire, c'est parce que l'être de cet étant est constitué par l'historialité », « de sa prétention à se constituer en science autonome », « restes, ruines, antiquités, outillages anciens », « L'homme est appréhendé dans son essence comme cet étant qui comprend l'être et se rapporte à l'étant sur cette base, en fonction de cette compréhension primordiale », « le temps comme horizon possible de toute entente de l'être en général », « non comme un cadre externe dans lequel prendrait place la vie du sujet mais comme une structure interne », « représente l'horizon de toute compréhension de l'être », « l'espace de jeu à partir duquel l'homme, le, « la manière unique dont le temps se « tempore », c'est-à-dire la manière dont le passé est passé, le présent est présent, et le futur est futur », « temps historique, temps liturgique, temps des amours, du bon vieux temps, du temps musical, tous ces temps ayant leur rythme propre et dont le temps vulgaire est la forme la plus pauvre », « qui dérivent les uns des autres en vertu d'un rapport de fondation », « interactions profondes entre les moments du temps qui seraient inexplicables si celui-ci se ramenait à une stricte succession chronologique », « de l'« être-en-mouvement », en matière, privation et forme : la forme étant ce que la chose sera, la privation ce cette chose pouvait être, le sujet ce qui subsiste, demeure », « le passé ne cesse d'être et par là de venir à nous, qu'il se prolonge dans le présent agissant en lui et lui donnant figure », « qui ne se confond pas avec un événement datable mais qui au contraire, tant que le, « je suis mon passé, mon passé dure en moi », « libéré de toutes les familiarités et les affairements du quotidien, il entraîne tout avec lui dans le néant ».