Voir, Nous ne disposons pas de commentaires grecs anciens sur le, Ces incohérences ne sont souvent qu'apparentes, et des savants comme, Les détails et arguments sur toute cette question sont examinés à fond par Jean Aubonnet, Introduction à la, « faut imaginer les hypothèses qu’on voudra, mais rien d’impossible », Pour Aristote, comme d’ailleurs pour les sophistes ou pour Platon, malgré leurs divergences, c’est l’éducation qui compte, et non pas la nature. Les recherches et publications qui ont préparé le grand ouvrage que nous connaissons aujourd’hui sont d’abord les deux livres sur le Politique (perdus), qui avaient été suggérés à Aristote par le Politique de Platon, et les quatre volumes Sur la Justice ; vinrent ensuite le livre Sur la Royauté, le dialogue Alexandre ou Sur la Colonisation (également perdu)[6], le recueil juridique des Revendications des Cités, Δικαιώματα πόλεων / Dikaiomata, et les études sur les Constitutions[7]. Ces trois domaines peuvent être organisés de plusieurs manières : à tour de rôle ou par représentation élective[A 96]. Salué dès sa parution en 1965 comme un événement majeur, ce recueil de textes de Jean-Pierre Vernant, aujourd\'hui professeur honoraire au Collège de France, a été régulièrement réimprimé et traduit en plusieurs langues. Cette professionnalisation a plusieurs conséquences néfastes à la représentation démocratique. Il n'est pas souhaitable en effet qu'un État soit trop vaste ni trop peuplé, car, comme Platon[A 48], Aristote montre que la connaissance mutuelle des citoyens est nécessaire à l’exercice du gouvernement direct par le peuple : « Pour répartir les charges selon le mérite, les citoyens doivent nécessairement se connaître avec leurs caractères particuliers, puisque là où ce n’est pas le cas, le choix des magistrats et les jugements se font dans de mauvaises conditions[A 49]. L'essentiel des croyances et des rites se structurent au moment où naît, à l'époque archaïque (VIII e-VI e siècle av. Il convient de souligner cependant que « les matériaux qui forment le fond du traité sont de la main d’Aristote et le tout relève d’une même pensée qui a établi le plan de la Politique et souvent en a réglé jusqu’aux moindres détails[13] » ; l’ordre traditionnel des livres, qui suit l’ordre successif de I à VIII, est le seul qui nous ait été transmis par la tradition remontant au moins à la fin du IIIe siècle av. C'est le cas notamment de la Constitution des Lacédémoniens , attribuée à Xénophon, qui a combattu contre sa propre cité sous les ordres du roi Agésilas II à la bataille de Coronée et a … Mais, à côté de l'esclave naturel, Aristote signale, de façon étonnamment moderne, le cas des esclaves contre nature que sont les hommes de condition libre asservis à une tâche étroitement déterminée[33] : la main-d'œuvre constituée par les « artisans de l'industrie, (βάναυσος τεχνίτης) »[A 44], produits de cette économie financière pervertie qu’Aristote a appelée la « chrématistique », subit une espèce de servitude limitée, un mode d’esclavage à part. Or, si l'histoire d'Œdipe n'est plus exemplaire que de son temps historique, la notion même de destin en subit le contrecoup et ses versions successives sont autant de distorsions idéologiques dont l'histoire reste à écrire : ainsi par exemple du r […] Aristote pense sans doute ici aux vrais philosophes de la, « le tyran doit toujours se montrer d’un zèle exemplaire pour le culte des dieux car les citoyens redoutent moins de subir quelque action illégale de la part de gens de cette espèce, et ils conspirent moins contre lui, se disant qu’il a les dieux même pour alliés (, Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste, Discours sur la première décade de Tite-Live, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, Jean Aubonnet, Notes complémentaires du Livre III, Traduction de Jules Barthélemy-Saint-Hilaire, Aristote – Politique (Livres I, III, IV et V), Aristote – Politique (Livres II, VI, VII et VIII), Catalogue des œuvres d'Aristote selon Diogène Laërce, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Politique_(Aristote)&oldid=178947761, Article contenant un appel à traduction en anglais, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page utilisant le modèle Bases littérature inactif, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Philosophie antique/Articles liés, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Le président, élu tous les cinq ans par le parlement, est le chef de l'Etat. 111.2. Aristote pose ainsi le principe de la légitimité de l’État, en la distinguant de la simple légalité (άδίκως ἄρχειν). Mais il faut attendre les réformes de Clisthène (— 508), pour que soient posées les conditions d'instauration d'une démocratie : le brassage imposé des […] Une augmentation anormale du groupe obligerait en effet ce dernier à importer ce qui lui manque ou bien à exporter le surplus de ses biens, et donc à perdre son autarcie : la science de la richesse devient alors une science financière, une technique des affaires qu’Aristote appelle la « chrématistique » (χρηματιστική), sorte d’économie artificielle et déréglée dans laquelle on produit pour produire, avec pour seul but le profit[41]. : […] Au plan de la méthode, selon l’usage des cours dispensés devant ses étudiants, Aristote conduit la discussion, utilisant la première personne du pluriel. Il n'en reste pas mo […] S'abonner à l'auteur. Hostile à l'industrie manufacturière, et considérant le travail artisanal et ouvrier comme une déchéance, il n'est pas étonnant qu’Aristote considère donc l’esclavage comme fondé en droit et en fait[46] ; pour le justifier, il faut admettre le principe général de subordination qui régit toute entité composée de parties, où il y a toujours une autorité et une obéissance ; le maître doit autant que possible laisser à un intendant le soin de commander à ses esclaves, chargés des besognes journalières, afin de pouvoir se livrer à la vie politique ou à la philosophie, seules activités vraiment dignes d'un citoyen[A 39] ; mais Aristote signale que l’opinion était partagée à son époque sur l’esclavage[Note 15], puisque, dit-il, « pour d'autres, au contraire, la domination du maître sur l'esclave est contre nature[A 40]. Reprenant la notion platonicienne d’État idéal (ἀρίστη πολιτεία), il brosse à son tour l’esquisse de l’État le meilleur selon lui, dans les livres VII et VIII, mais il l’établit sur un fondement solidement empirique : les livres IV et VI déploient en effet une richesse inépuisable d’exemples historiques, étudiant des cités-États et des législateurs réels et proposant des traitements pour les multiples formes des maladies de l’État ; les disciples d’Aristote avaient en effet réuni 158 constitutions, dont la Constitution des Athéniens qu'il a lui-même rédigée[15], résultat d’une vaste recherche sur les régimes en vigueur dans diverses cités grecques ; Aristote étudie également les projets de constitution idéale proposés par les théoriciens Phaleas de Chalcédoine et Hippodamos de Milet. Il découle de ces définitions de la richesse et de la propriété que le niveau démographique de la population doit toujours être proportionnel à la quantité disponible de ses moyens d’existence et de son activité : la population sera donc constante[Note 12], et ne variera en plus ou en moins qu'avec les subsistances, sous peine pour l’État de perdre sa capacité essentielle qui est de se suffire à lui-même[40]. LA SOCIÉTÉ ET L'ORDRE PUBLIC DANS LA GRÈCE ANTIQUE ... Outre leur fonction de chef des armées, ils interviennent aussi dans toutes les questions de politique intérieure et extérieure . Choisissez un mot qui résume une idée et saisissez-le dans la barre de requête. Le gouvernement constitutionnel correct de la république (politéia) est la forme de gouvernement qui allie la citoyenneté au mode d'organisation de la cité. La plus importante de ces normes ou principes de détermination est « la mesure et le juste milieu » (τὸ μέτριον ἄριστον καὶ τὸ μέσον). Ajouter à ma liste. Vite devenu un classique, cet ouvrage, enrichi de nouveaux textes, montre à l\'œuvre l\'originale méthode de l\'auteur. Partager cette page. * Origine de 1'influence de 1'oracle de Delphes. Cette vie heureuse, fin ultime de la cité, implique encore d’autres éléments qui ont aussi leur valeur pour Aristote : « Une cité n’est pas une simple communauté de lieu établie pour empêcher les injustices mutuelles et faciliter les échanges [..] Une cité est la communauté de la vie heureuse, c'est-à-dire dont la fin est une vie parfaite et autarcique (ζωῆς τελείας καὶ αὐτάρκους) »[A 19]. Le plein exercice de cette dernière exige un compromis avec les préoccupations défensives, « aucun des citoyens ne doit manquer des moyens de subsistance, « C'est là où la classe moyenne est nombreuse qu'il y a le moins de factions et de dissensions parmi les citoyens, « elle assure la sauvegarde du régime, tout comme, dès le début, son établissement, « de ramener à la communauté et à l'unité l'État, qui est multiple, « On doit tenir pour avilissant tout travail, tout art, tout enseignement qui aboutit à rendre le corps, l’âme ou l’intelligence des hommes libres impropre à la pratique et aux actions vertueuses, « car ils sont utiles pour la croissance ; c’est une sorte d’exercice pour le corps, « deux époques distinctes, depuis sept ans jusqu'à la puberté, et depuis la puberté jusqu'à vingt-et-un ans, « enraciner la perfection dans l’âme des hommes », « d’étudier comment on devient homme de bien, « plus que tout, à bannir totalement de la Cité l’indécence des propos », « toutes choses viles qui impliquent perversité ou malveillance », « les mères, durant la grossesse, veillent avec soin à leur régime, et se gardent bien d’être inactives et de se nourrir légèrement, « établi toute sa législation en vue de la domination et de la guerre », « Nous appelons d’ordinaire royauté celle des monarchies (ou gouvernement d'un seul) qui a en vue l'intérêt général, « le gouvernement d’un petit nombre, mais non d’une seule personne, soit parce que les meilleurs ont le pouvoir, soit parce que leur pouvoir a pour objet le plus grand bien de la cité et de ses membres, « Le point de départ de la recherche est celui-ci : est-il plus avantageux d'être gouverné par l'homme le meilleur ou par les lois les meilleures, « la multitude est plus difficile à corrompre », « Toutes celles qui n’ont en vue que l’intérêt personnel des gouvernants, viciées dans leurs bases, ne sont que la corruption des bonnes constitutions ; ce sont des formes de despotisme, tandis qu’au contraire la cité est une association d’hommes libres, « Car la nature du désir est d'être sans borne et la plupart des hommes ne vivent que pour le combler, « partisan de l'aristocratie, de la démocratie ou d'un « gouvernement des classes moyennes » comme on le dit souvent », « dans chaque situation concrète il y a une et une seule forme constitutionnelle qui soit excellente, « Chacun doit recevoir proportionnellement à son excellence, « si c’est une participation commune des citoyens à un gouvernement, « La démocratie extrême, en effet, est une tyrannie, « un tel individu est comme un dieu parmi les hommes », « Le vote du petit nombre, s’il est négatif, est sans appel, mais s’il est positif, il n’est pas sans appel et entraîne toujours renvoi à la multitude, « emprunter à l’oligarchie les magistratures électives, à la démocratie, la suppression du, « la fusion de deux régimes en eux-mêmes mauvais, déviés, peut produire un régime correct, droit, bénéfique, « l’appoint fait pencher la balance et empêche les extrêmes opposés d’arriver au pouvoir, « ce manuel pratique de l’homme d’État dont s’inspirera sans doute, « les lois restent les lois précédemment en vigueur, mais le pouvoir tombent aux mains de ceux qui changent le régime, « une vue profonde et très moderne sur la vanité des révolutions, qui conservent plus qu'elles ne détruisent, « Un autre principe de la tyrannie est d’appauvrir les sujets : c’est le moyen à la fois de n’avoir pas à entretenir de garde et de priver les citoyens, absorbés par leur tâche quotidienne, de tout loisir pour conspirer, « la doctrine de vérité à l’oracle de la sagesse païenne, au divin Aristote », « le prince, les grands et le peuple, gouvernant ensemble l’État, peuvent plus facilement se surveiller entre eux, « l’un des plus éminents représentants de la philosophie du droit », « le plus important de tous les travaux que nous ayons dans le domaine de la science politique, « les écrits de ce grand penseur de l’antiquité ne sont pas frappés d’un risque d’obsolescence et leur intégration sous des formes appropriées dans nos méthodes éducatives n’est pas une idée incongrue, Les traités utilisés par Aristote pour son enseignement sont appelés « acroamatiques ». Sur ce point du moins, Sparte était plus tolérante qu'A… Il commence par identifier trois principaux types de constitutions selon que le pouvoir est exercé par un seul, par plusieurs ou par la multitude ; mais une classification purement juridique des régimes n’a pas d’intérêt, la loi n’est pas tout ; plusieurs autres critères entrent en ligne de compte, en particulier la classe sociale au pouvoir, la naissance, la pratique des institutions, et la manière de gouverner, en vue de l’intérêt général ou de l’intérêt d’un seul. Et puisque le droit est la règle de la communauté politique, « la justice est donc une valeur politique ; or c’est l’exercice de la justice qui détermine ce qui est juste[A 16]. Cependant il ne faut pas remettre en cause le droit de cité admis de façon non juste. », « regarder les choses évoluer depuis leur origine », « les méthodes des écoles réalistes scandinaves et réaliste-pragmatique américaine, « Ce sens de la forme, capable de maîtriser et d’organiser la multiplicité des faits politiques réels, a empêché sa recherche d’une norme absolue de se rigidifier ; en même temps, sa puissante notion de la, « l’une s’exerce sur des hommes libres par nature, l’autre sur des esclaves ; et le pouvoir du chef de famille est une monarchie alors que l’autorité politique s’exerce sur des hommes libres et égaux », « On ne fait pas une cité à partir d’individus semblables », « la justice est donc une valeur politique ; or c’est l’exercice de la justice qui détermine ce qui est juste, « sans la vertu, l’homme est l’être le plus pervers et le plus féroce, le plus bassement porté vers les plaisirs de l’amour et du ventre, « le “vivre ensemble” dont on nous rebat aujourd'hui les oreilles n’est jamais qu’un piètre objectif, « Les belles actions, voilà ce qu’il faut poser comme fin de la communauté politique, et non la seule vie en commun, « Une cité n’est pas une simple communauté de lieu établie pour empêcher les injustices mutuelles et faciliter les échanges [..] Une cité est la communauté de la vie heureuse, c'est-à-dire dont la fin est une vie parfaite et autarcique (, « la somme des instruments que possède une famille ou une cité », « la vie est action et non pas production, « On a parfaitement raison d’exécrer le prêt à intérêt, parce qu’alors les gains acquis proviennent de la monnaie et non plus de ce pour quoi on l’institua, « elle n’a été faite qu’en vue de l’échange », « n'a pas même pour fin le but qu'elle poursuit, puisque son but est précisément une opulence et un enrichissement indéfinis, « un des premiers essais en économie politique », « saurait s’appliquer aux premiers habitants ou fondateurs d’une cité », « qu’on ne doit pas élever au rang de citoyens tous les individus dont l’État a cependant nécessairement besoin, « on ne peut s’adonner à la pratique de la vertu si l’on mène une vie d’ouvrier ou de manœuvre, « pour d'autres, au contraire, la domination du maître sur l'esclave est contre nature, « Si les navettes tissaient toutes seules, si le, « l'esclavage est utile autant qu'il est juste, « Entre le maître et l’esclave, quand c’est la nature qui les a faits tous les deux, il existe un intérêt commun, une bienveillance réciproque », « vaut mieux proposer à tous les esclaves la liberté comme une récompense, « Pour répartir les charges selon le mérite, les citoyens doivent nécessairement se connaître avec leurs caractères particuliers, puisque là où ce n’est pas le cas, le choix des magistrats et les jugements se font dans de mauvaises conditions, « Ainsi, le territoire doit être divisé en deux parties, l’une doit être le domaine public, l’autre celui des particuliers, « non moins modernes sont les prescriptions d’Aristote relatives à la fonction nutritive. L'oligarchie est un régime ou le pouvoir appartient à un petit nombre. Philosophes, historiens, orateurs de la Grèce classique ont défini, analysé, discuté ce type d'organisation originale qu'est la cité, favorable à l'éclosion d'une réflexion politique qui fut plus idéaliste que positive et toujours dominée par des préoccupations morales. Université. La Politique, commencée très tôt, est restée en chantier presque jusqu’à la mort d’Aristote. Accueil À propos de la Grèce Politique et gouvernement . ». Partager cette page. Lire la suite, Dans le chapitre « Aux sources de la tragédie » De ces trois relations, seule la question des esclaves en liaison avec l’économie est traitée[28]. Les définitions que les Grecs donnent de la cité sont multiples et variables. La suprématie de la Constitution a donc été garantie par une sorte de contrôle de constitutionnalité[66], que ce contrôle soit concentré entre les mains des magistrats, ou diffus et invocable par tout citoyen, afin de vérifier la compétence juridique de ceux qui édictent la norme. Mythe et pensée chez les Grecs; Études de psychologie historique; La Découverte, 1996; Pages de début 1 - Préface à l’édition de 1985 5 - Introduction 9 - Le mythe hésiodique des races. Le terme grec δημοκρατία / democratia, pris dans un sens péjoratif, est dans ce cas traduit par « démagogie » ou « régime populaire »[80],[81]. Étienne Ollion est chargé de recherche au CNRS (Sage, université de Strasbourg). L’œuvre peut être datée des dernières années du Lycée, soit de 330 à 323 av. Essai d’analyse structurale 17 - Le mythe hésiodique des races. Livré chez vous entre le 27 janvier et le 29 janvier. À Athènes, au v e siècle avant J.-C., la plupart des postes de magistrat étaient accessibles par tirage au sort au sein de l'assemblée du peuple ( Ekklèsia ), il en allait de même pour les membres du conseil ( Boulé ) et pour les héliastes parmi lesquels étaient recrutés les membres des tribunaux populaires ( Dikastèria ). Aristote revient très souvent sur la notion de démocratie, qui signifie que le pouvoir est exercé par la masse du peuple, au détriment des riches, sous l'impulsion des démagogues.